Salut à tous,
Depuis un moment, j'essaye de tenir deux blogs,
un d'écriture et l'autre de lecture. Or, je suis bien obligée de me
rendre à l'évidence, entre les cours et mes différents projets de
roman, je n'ai plus beaucoup de temps. Je lis donc beaucoup moins
qu'avant et certainement pas assez pour remplir un blog sur le sujet.
Malgré cela, vous faire partager mes lectures est quelque chose qui
me tient à coeur. Qu'à cela ne tienne, "à la recherche de
nouveaux mondes" va s'enrichir d'une rubrique de critiques de
livres.
Comme premier article, il me fallait du lourd.
Cela tombe bien, je viens de finir le tome 2 du cycle d'Ender. Quoi
de mieux qu'une référence tel que monsieur Scott Card pour
inaugurer cette nouvelle rubrique ? Je ne peux pas vous parler
du tome 2 sans avoir au préalable parlé du 1. Donc aujourd'hui le
sujet est, la stratégie Ender, premier tome du cycle Ender.
J'avoue être assez difficile en
science-fiction. J’aime bien les dystopies, mais en général les
batailles interstellaires et les vaisseaux spatiaux ont tendance à
m’ennuyer prodigieusement. Pourtant, j’ai adoré les deux
premiers tomes de cette trilogie de SF militaire. Et pour cause,
contrairement aux apparences, vous ne trouverez (presque) pas de
batailles spatiales dans ce roman. L'angle trouvé par l'auteur est
totalement novateur et ce n'est pas pour rien que ce roman a reçu le
prix Nébula et le prix Hugo.
Mais commençons par le début. Nous sommes
maintenant dans le futur. L'humanité vient d'échapper de peu à
l'anéantissement. L'ennemi, une puissance extraterrestre, les
doryphores, beaucoup plus développés et au mode de pensées
radicalement différent. De cette confrontation, les humains ont
gagné une nouvelle technologie, l'ansible, qui leur permet de
communiquer à travers tout l'univers. Ils peuvent maintenant aller
attaquer les doryphores sur leur propre planète. Des vaisseaux sont
envoyés à des années-lumière de la terre avec un seul but :
exterminer la menace qui pèse sur l'espèce humaine. Pour cela, il
leur faut un général, le meilleur de tous les temps, quelqu'un
capable de gagner contre des ennemis plus nombreux et mieux équipés.
Et c'est Andrew Wiggin, surnommé Ender par sa grande sœur
Valentine, le dernier né d'une famille de surdoués ( vraiment, ces
enfants sont véritablement monstrueux de génie et de précocité)
que choisit l'état-major. Celui-ci n'a que six ans quand il est
envoyé à l’école de guerre, un centre d’entraînement isolé
dans l'espace. Le sort qui est réservé au jeune Ender est vraiment
horrible. Les adultes font tout pour l'isoler, pour qu'il ne puisse
compter que sur lui-même. Dans cet univers impitoyable, soumis à la
jalousie des autres élèves devant son incroyable intelligence,
Ender n'a pas le choix : il doit devenir le meilleur ou se faire
détruire.
Le tout est profondément perturbant. Ender a
des réflexions si matures qu'on en vient à oublier qu'il n'est
qu'un petit garçon à qui sa famille manque, qu'ils le sont tous,
des enfants manipulés par des adultes sans scrupules. Jusqu'où
peut-on aller au nom du bien commun ? Voilà une des nombreuses
questions que nous amène à nous poser ce merveilleux roman. Car la
stratégie Ender, plus qu'un roman de space opera, est un roman
psychologique, un véritable parcours initiatique pour le Andrew
Wiggin. Ender est un personnage plutôt ambigu, à la fois implacable
et capable d'une profonde empathie, si intelligent et pourtant si
naïf.
Pour
résumer, la stratégie Ender est un roman que tous les fans de
science-fiction devraient lire. La plume d'Orson S.Card est
excellente, l'histoire originale, et les personnages parfaitement
construits et attachants. Bien qu'approchant un peu de la hard
science ( à vrai dire, c'est surtout vrai pour le tome 2), le roman
reste parfaitement accessible et finalement, les thématiques qu'il
aborde sont plutôt proche de nous : peur de celui qui ne nous
ressemble pas, endoctrinement, enfant-soldat ... En bref, un roman
qui fait réfléchir.
Ce roman
a aussi été adapté en film. Film que je n'ai pas vu. En fait, j'ai
tellement aimé le livre que j'ai un peu peur d'être déçu, que le
côté psychologique que j'ai tant apprécié soit un peu laissé de
côté au profit des batailles en simulateur.
Et pour ceux qui voudraient découvrir d'autres œuvres du même auteur, je vous conseille :
- Les chroniques d'Alvin le faiseur : le septième fils
Je n'ai pas encore lu la suite, mais je recommande vivement ce récit qui est un mélange assez surprenant de fantasy, fantastique et de roman historique. Si vous avez aimé la stratégie Ender, vous aimerez surement le septième fils et inversement.
Résumé : Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l'homme rouge, un enfant au destin exceptionnel va naître en des circonstances tragiques. Septième fils d'un septième fils, il détiendra, dit-on, les immenses pouvoirs d'un " Faiseur ", pour peu qu'il parvienne à échapper aux périls qui pèsent sur son existence. Car il est un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l'empêcher de vivre et de grandir.Nous sommes dans les années 1800, sur la terre des pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des talents à la dimension magique, et les ombres de présences bienveillantes ou maléfiques rôdent dans la nature.
- Comment écrire de la fantasy et de la science-fiction : Ce livre est un véritable coup de cœur, aussi utile qu'agréable à lire. C'est ce bouquin qui m'a donné envie de découvrir l'univers de son auteur. Je vais m'arrêter là, ce livre mériterait une chronique à lui tout seul. C'est d'ailleurs sans doute ce que je vais faire. Et avant de nous quitter, un petit détail qui a son importance. Ce livre est publié par Bragelonne. Je ne sais pas vous, mais moi, si Bragelonne veut m'apprendre à écrire de la Fantasy, je dis oui.
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