Les étapes de la vie d'un roman # 1 : Le premier jet



Alors que mon premier roman continue tranquillement son chemin vers la publication, il me semble intéressant de revenir avec vous sur les différentes étapes qui rythment la vie d’un roman. Cette nouvelle série sera enrichie au fur et à mesure en fonction de mes expériences et de vos remarques ou questions.


Avant le roman, l’idée


Tout commence par une idée. Sans elle, pas de roman. Cela peut-être une situation, des personnages, un univers… Un mélange de tout ça. C’est le point de départ de votre histoire sur lequel vous vous appuierez pour créer tout le reste. Suivant si vous êtes jardinier ou architecte, cette étape préliminaire durera plus ou moins longtemps. Je ne m’attarderais pas trop là-dessus, car j’ai déjà pas mal débroussaillé le sujet dans une autre série d’articles : planifier son roman. Si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver les détails de cette phase ici.

Le premier jet 


Ça y est, vous savez de quoi va parler votre roman. Vos personnages sont impatients de prendre vie sous votre plume. Peut-être même que vous avez un plan détaillé de ce que vous allez raconter. Il est temps de vous mettre à écrire. C’est l’étape créative par excellence, celle qui verra naître la première version de votre roman. Quelques conseils :

Choisissez vos armes : papier ou ordinateur


Ne nous berçons pas d’illusions. Si vous voulez que votre roman soit lu un jour, il vous faudra forcément passer par un logiciel de traitement de texte à un moment ou un autre. Il est loin le temps où l’on envoyait réellement des manuscrits aux éditeurs. Heureusement ! Imaginez la pauvre femme de Tolstoï qui recopiait les manuscrits de son mari en plusieurs exemplaires. Malgré tout, écrire sur papier a aussi ses avantages. À vous de choisir la méthode qui vous convient le mieux. Et surtout, rien ne vous empêche d’en changer en cours de route.

Personnellement, j'écris la première version de mon texte sur papier que je recopie ensuite sur l'ordinateur. Vous vous demandez peut-être pourquoi je perds mon temps à écrire le même texte deux fois. Et bien, parce que justement ce n'est pas le même texte. Ecrire sur papier me permet de poser plus facilement mes idées. J'écris sans aucune pression. Je n'arrive pas à trouver le bon mot du premier coup, cette phrase me plaît, mais elle crée un répétition avec la précédente, la scène manque de descriptions... Pas grave. Je corrigerais ça en retapant le texte. La scène étant posée, c'est plus facile de se pencher sur ce qui ne va pas, de prendre du recul sur ce qu'on écrit, de monter d'un degré dans la réflexion. C’était d’autant plus important à l’époque où j’écrivais sans plan. Une autre raison pour laquelle je fais ça, c’est que quand je suis en mode écriture, je suis incapable de me concentrer sur l’orthographe. Je fais des fautes dignes d’un enfant de primaire. Retaper le texte me permet d’en éliminer une partie. Cette méthode fait qu’en réalité mon premier jet est souvent en réalité un deuxième, voire un troisième jet.

Les habitudes


Une fois que vous avez choisi votre ou vos armes, il vous faut maintenant définir votre technique de combat. Encore une fois, il n’y a pas de recette miracle. Chaque écrivain à sa façon de faire et celle-ci varie souvent au cours de sa vie. Certains vont se fixer un objectif journalier (nombre de mots, de pages, d’heures de travail…), d’autres vont écrire quand l’inspiration vient quitte à écrire non stop pendant des jours, puis ne plus rien écrire pendant des mois. Certaines personnes ont besoin de calme, de musique, d’être dans un endroit particulier, de respecter toujours le même rituel, quand d’autres peuvent écrire dans n’importe quelles conditions.

Personnellement, j’aime être au calme pour écrire et de préférence seule ou du moins isolée des autres. J’écris de façon assez irrégulière, par phase, plus à cause d’un manque de discipline qu’autre chose. Le quotidien, la fatigue ont tendance à venir rapidement à bout de ma motivation. Mais je n’ai pas encore abandonné l’idée de réussir un jour à m’imposer un rythme journalier. Cela fait partie de mes bonnes résolutions 2017 et pour l’instant j’arrive à m’y tenir à peu près. 

Mes séances sont plutôt courtes. Au bout de deux heures, mon cerveau sature et j’ai besoin d’une pause. J’ai déjà passé des journées entières à travailler sur un roman et c’est vraiment épuisant. Je pense que même si un jour, par je ne sais quel miracle, j’arrivais à vivre de ma plume, je ne pourrais pas passer des journées entières à écrire.

Quel que soit la façon dont vous travaillez, l’important est de trouver un rythme qui vous convient et surtout qui vous mènera au bout de votre projet. Une cadence trop soutenue n’a aucun intérêt si vous vous effondrez à la moitié du roman. De même, attendre l’inspiration, c’est bien, mais si elle met trop longtemps à venir, il faut peut-être changer de méthode.

Les corrections :


Encore une fois, cela dépend beaucoup de vous et de votre façon de travailler. Beaucoup d’auteurs conseillent d’avancer coûte que coûte pendant l’écriture du premier jet et de ne surtout pas revenir en arrière. C’est un très bon conseil si vous ne faites pas trop de fautes et/ou si vous savez vous autodiscipliner. Personnellement, je sais que si j’attends la fin du premier jet pour corriger, le travail sera trop important et il sera très dur pour moi de me motiver suffisamment pour le mener à terme. Parce que, avouons-le, vérifier l’orthographe et la conjugaison, ce n’est pas la partie la plus sympa du boulot de l’auteur. C’est même plutôt rébarbatif. Malgré tout, cela en fait partie. Vous ne pourrez pas y échapper (même si vous avez un proche prof de français qui accepte de jeter un œil à votre roman). De même, je n’écris pas entièrement le premier jet sur papier. J’écris une partie, je la tape, et ainsi de suite.

Prêts à passer à l'étape suivante ? C'est par ici.

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