C'est l'heure du bilan : Bilan de l'année 2016



2016 se termine dans quelques jours. C’est donc l’heure de dresser le bilan de l’année écoulée. J’en profite pour vous souhaiter à tous une excellente année 2017, que tous vos projets se réalisent.

De mon côté, 2016 fut une année très riche, aussi bien du côté de ma vie personnelle qu’en tant qu’auteure, pour peu qu’on puisse séparer les deux.

Vie Perso


En 2016, j’ai choisi de me réorienter pour me former au métier de bibliothécaire. Quitter mon école d’ingénieur et l'avenir tout tracé qui allait avec ne fut pas une décision facile à prendre, mais je ne la regrette pas le moins du monde. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens totalement à ma place. Je prépare un article sur le sujet que je devrais poster prochainement.

Si tout va bien, je devrais obtenir mon diplôme en 2017 et quitter la vie étudiante. Un changement auquel mes habitudes d’écriture vont devoir s’adapter.

Ecriture


En plus de commencer de nouvelles études, cette rentrée 2016/2017 a été consacrée aux corrections éditoriales de mon roman l’apprentissage du sang. C’était une grande première pour moi et même s’il y avait beaucoup de boulot, je suis plutôt contente de moi. La publication se rapproche de plus en plus. J’attends avec impatience le jour où je tiendrais enfin mon roman papier dans les mains. Mine de rien, j’ai calculé, cela fait presque deux ans que j’ai envoyé mon manuscrit aux premiers éditeurs et 5 ans que je travaille dessus.

En 2016, j’ai aussi terminé d’écrire le tome 2 de l’apprentissage du sang et je commence doucement la phase de bêta-lecture, mais je ne me presse pas trop. Après des mois plongé dans les aventures d’Adi, j’ai besoin de changer un peu d’univers et de personnages. En attendant, je travaille donc sur un One shot, le pays des enfants parfaits, une dystopie pour adolescent. C’est aussi pour moi l’occasion de tester une nouvelle méthode de travail. En effet, après des années à écrire au grès de l’inspiration, seulement armée de mes personnages et d’un vague résumé, j’ai décidé de planifier sérieusement mon roman. Pour cela, je me suis inspiré de la méthode d'Elizabeth Georges et de celle des flocons. Vous pouvez retrouver ma série d’articles sur le sujet ici. Pour l’instant, difficile de dresser un bilan en terme d’efficacité étant donné que le roman est en pause depuis plusieurs mois, mais globalement, je suis plutôt satisfaite de cette méthode. J’ai l’impression que cela me permet de mieux creuser les différents scénarios possibles et de moins rester centré sur mes personnages principaux. L’apprentissage du sang m’avait demandé un travail de réécriture énorme. Pour faire simple, les deux tiers du roman ont été ajoutés après coup. La toute première version était juste une sorte de fil conducteur. Il n’y avait pas d’intrigues secondaires, les personnages n’avaient aucune consistance… Pas besoin de vous faire un dessin. Faire un plan m’a permis d’avoir tout de suite une histoire beaucoup plus développée. J'avais un peu peur que cela enlève beaucoup d'intérêt à l'écriture du roman de ne pas découvrir l'histoire au fur et à mesure, mais je passe à peu près par les mêmes phases que pour mes précédents romans avec des périodes de grandes excitations ou de découragement. C'est même plutôt rassurant dans ces dernières de savoir où on va.

Mes objectifs pour 2017
, outre la publication de mon premier roman, sont donc de terminer le premier jet du pays des enfants parfaits et les corrections du deuxième tome 2 de l’apprentissage du sang.

Blog

Même si j’ai parfois un peu de mal à concilier études, écriture et blog et donc à publier régulièrement, c’est vraiment quelque chose que j’aime faire et que j’ai à cœur de développer. Ce blog m’a permis de faire de belles rencontres en 2016 et j’ai bien l’intention de continuer en 2017. Une de mes résolutions pour cette année est d’arrêter de faire passer le blog en dernier et d’avoir une publication plus régulière. Comme il est de notoriété publique qu’on ne tient jamais nos bonnes résolutions et que les prochains mois risquent d’être chargé entre écriture, stage et rédaction d’un mémoire, je prends un peu d’avance. J’ai toute une série d’articles en préparation, des conseils, des nouvelles chroniques, des interviews...




Sur mes étagères : Au nom de l'harmonie, tome 1 : Zephyr


Au nom de l’harmonie

Tome 1 : Zéphyr de Nathalie Chapouille

Fantastique

Editions temporelles ( créées par l'auteure)

Pages : 298









Résumé :


Après avoir survécu à une violente agression lors de ses 15 ans, Melinda Violette, pensait ne plus jamais entendre parler de cette étrange marque qui se trouvait sur la main de son sauveur. Pourtant, 10 ans plus tard, lorsque son meilleur ami, Nathan, lui offre un pendentif en tout point identique à la cicatrice en forme de spirale de l’homme qui l’avait immanquablement sauvée de la mort, elle commence à se poser des questions sur lui.

Et quand le lendemain matin, elle se réveille invisible, elle s’empresse d’appeler Nathan à la rescousse. Comme ce dernier continue à nier toute implication dans ce qui lui arrive, elle est convaincue qu’il lui cache quelque chose. D’autant plus qu’il n’a pas l’air tellement surpris de la trouver dans cet état.


Avant de vous donner mes impressions, je voudrais remercier l'auteure, Nathalie Chapouille , de m'avoir donné l'occasion de découvrir son univers.

J'avoue avoir eu un petit peu peur au début du roman à cause de quelques soucis au niveau de la concordance des temps, mais heureusement ceux-ci disparaissent rapidement et je me suis laissé emporter par la plume de l'auteure.

Dans ce roman à la première personne, nous suivons donc les aventures de Mélinda. Au début du récit, celle-ci vient de fêter ses quinze ans . Elle attend que son père vienne la chercher quand une femme armée d'un katana ( oui, vous avez bien lu, un katana) l'agresse sans raison. Heureusement pour elle, un mystérieux jeune homme vient à son secours, sacrifiant sa vie pour sauver la sienne. Nous n'en saurons pas plus sur cette agression pour le moment.

Nous retrouvons Mélinda 10 ans plus tard. La jeune femme semble s'en être plutôt bien remis. Peut-être un peu grâce à la présence de Nathan, son meilleur ami dont elle secrètement amoureuse. Un jour, celui-ci lui offre un collier et hop, la voilà invisible. Le pire dans tout ça, c'est que le beau Nathan ne semble pas plus perturbé que ça par la situation.

Ce début d'histoire est plutôt mignon et nous donne envie de découvrir les personnages. Mélinda apparaît comme une jeune fille normale auquel il est très facile de s'identifier. Sa relation avec Nathan est tout simplement adorable et surtout très drôle. J'ai trouvé l'idée de l'invisibilité vraiment géniale. Les situations que cela entraîne sont vraiment cocasses. Merci à l'auteure, grâce à elle j'ai dû passer pour une folle dans le métro à me marrer toute seule devant ma liseuse.

" Après tout, ça n'allait pas me tuer de déambuler au milieu de la foule, nue comme un ver... Je serais seulement extrêmement embarrassée, pour le plus grand plaisir de Nathan... "

L'univers va progressivement s'assombrir au fur et à mesure que les éléments fantastiques font leurs apparitions. Car si découvrir un matin qu'on est invisible doit être un brin flippant, ce n'est rien par rapport à ce que Mélinda va découvrir. La pauvre va voir son univers voler en éclat.

Si l'humour reste toujours présent, le roman nous emmène explorer une palette de sentiments beaucoup plus vaste. Au fils des pages, on passe par toutes les émotions : la joie, la peur, la tristesse, le doute, la jalousie… Comme c'est un roman à la première personne, l'histoire se concentre essentiellement sur Mélinda, mais pas seulement. J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteure arrive à créer de l'empathie avec les autres personnages, notamment avec Alex. Dans ce cas précis, le procédé trouvé est ingénieux et donne une autre dimension à ce trio amoureux qui sans ça aurait pu paraître un peu revu. Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir.

Mais je m'aperçois que je ne vous ai pas encore parlé d'Alex. Alex, c'est le bad boy qui va venir s'immiscer dans le duo Nathan/Mélinda. C'est pour moi la grande surprise de ce roman. De prime abord, c'est le genre de personnage qui m'exaspère. Arrogant, macho, trop sûr de lui. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi dans tant de roman l’héroïne en tombe amoureuse au bout de dix pages. Je ne sais pas d'ailleurs ce qui m'énerve le plus : le mec ou la fille. Sauf qu'on n'est pas du tout dans ce genre de schéma. Pour une fois, la fille ( Mélinda, donc) est amoureuse du gentil garçon. Encore que cela reste à voir. Je ne suis pas sûre que Nathan soit forcément si gentil que ça. En tout cas, c'est celui qui se soucie vraiment d'elle, mais revenons à nos moutons. Mélinda et Alex. Loin de l'image clichée de la jeune fille naïve, Mélinda est tout aussi agacée que moi par ce que représente Alex. Elle va lui en faire voir de toutes les couleurs et le forcer à dévoiler ce qui se cache sous sa cuirasse de gros dur. J'ai aimé cette profondeur qu'on retrouve, dans une moindre mesure chez tous les personnages. Ceux-ci sont attachants et réalistes.


" Son sourire provoquant et ses yeux pétillants emplis de cette fierté mal placée qui m'horripilait tant me donnèrent envie de le gifler, mais je me retins.


- A mon tour de te donner un conseil. Ralentis la vantardise et le narcissisme à gogo, si tu veux continuer à passer les portes "

L'écriture est fluide et l'histoire prenante. J'ai dévoré le livre jusqu'au dénouement final qui m'a laissé avec une seule envie : lire la suite. C'est donc une lecture que je ne saurais que vous conseiller.


Retrouver Nathalie Chapouille :

Sur sa page Facebook : Nathalie Chapouille
Sur le site des éditions temporelles : Les editionstemporelles.com



Sur mes étagères : Hey, Nostradamus de David Coupland

Hey, Nostradamus, David Coupland

Edition : Au diable Vauvert

Genre : Roman noir

Pages : 296

"Dieu est partout
Dieu est nulle part"







Résumé :

Enceinte et secrètement mariée, Cheryl griffonne sur un cahier d’écolier ce qui deviendra ses dernières volontés, juste avant que trois élèves de son lycée, désaxés et déchaînés, mitraillent la cafétéria du lycée. Submergée par la paranoïa, la peur des adolescents et le zèle religieux suscité par le massacre, cette banlieue assoupie réagit en séparant les bons des méchants pour que tout continue comme si de rien n’était. Mais pour une poignée de personnes, toujours sous le choc de cet horrible jour, la vie a définitivement déraillé.

Hey Nostradamus nous raconte les lendemains d’un massacre dans un lycée de Vancouver en 1988. Pour la petite anecdote, je n’avais pas du tout prévu de lire ce roman. J’étais venu à la bibliothèque pour chercher Génération X du même auteur dont on m’avait dit beaucoup de bien. Comme il était sorti, j’ai regardé un peu les livres autour et j’ai été séduite par la couverture de celui-ci. Vraiment, je la trouve magnifique et c’est bien la seule raison qui m’a fait prendre ce livre ( enfin, ça et le fait que j’étais venu pour découvrir cet auteur). L’idée de lire un roman sur une fusillade dans un lycée ne m’inspirait pas des masses. J’avais un peu peur de tomber dans le schéma cent fois revu d’adolescents désabusés, bercés à Marylin Manson et accros aux jeux de tir à la première personne. Et bien, pas du tout. La fusillade est finalement assez secondaire. C’est juste l’élément déclencheur de la réflexion. Si elle est présente telle une ombre dans tout le roman, on en parle finalement très peu. Quant au tueur, leurs portraits sont à peine esquissés. L’auteur ne cherche d’ailleurs pas à expliquer leurs motivations. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas le massacre le sujet du roman, ni même ce qui peut pousser l’être humain à massacrer ses semblables, mais plutôt la quête de soi, la spiritualité, le chagrin, la difficulté d'accepter la perte d'un proche…


"- As-tu jamais douté de... de tes croyances ?
Il me regarda par dessus le rebord de son verre. "Si tu m'avais posé cette question, il y a dix ans, je serais devenu violet et je t'aurais flanquée dehors, même si je n'étais pas chez moi. Je t'aurais considérée comme une personne nuisible. Je t'aurais méprisée. Mais maintenant, je peux te répondre oui, sans que cela ne m'écorche la bouche, sans même le sentir. J'ai l'impression d'être lourd. aussi pesant que des haltères. J'ai simplement envie de m'immerger dans la planète, comme un rocher dans un marécage, et d'en finir avec tout ça."

Au cœur de ce roman à quatre voix, un personnage : Jason. C’est sa petite amie, Cheryl, mortellement blessée lors de la fusillade, qui ouvre le bal. Elle sait qu’elle va mourir, pourtant, elle fait calmement le point sur sa vie. Récemment convertie, elle nous raconte sa vision de la religion et son histoire d’amour avec Jason.

"La sérénité, c’est ce que j’ai maintenant ici- peu importe où ici se trouve. je ne fais plus partie du monde et je n’appartiens pas encore à ce qui suit"

Vient ensuite le tour de Jason lui-même. Dix ans ont passé depuis la fusillade et la mort de Cheryl, mais il ne s’en est toujours pas remis. Détruit par les événements qui ont suivi la fusillade, luttant contre l’endoctrinement religieux qu’il a subi, c’est un être profondément marqué qui a sa propre spiritualité.

"En tout cas, ces amis ne se bagarrent pas à propos de serviettes ou de porte-serviettes - ou du moins, ça n'arriverait pas si je dirigeais le monde. D'accord, vaut mieux laisser tomber cette histoire de diriger le monde, je peux à peine arriver à faire reconnaître mon existence par les portes automatiques de Save-On-Foods. Je dois donc accepter ce que m'offre la vie. Le prendre avec un sourire. Me calmer."

Puis celui-ci disparaît et c'est au tour d’Heater, sa compagne, de prendre la parole. Enfin, le roman se termine par le point de vue de Reg, le père de Jason que son fanatisme a éloigné de tous et plus particulièrement de son fils.


4 narrateurs, 4 conceptions de la vie totalement différentes, 4 façons de croire. Chaque point de vue nous éclaire sur les autres, dressant petit à petit une vision d’ensemble du tableau et nous invitant à remettre en question ce qu’on tenait pour acquis. En nous plongeant dans l’intimité la plus profonde de chacun de ses personnages, l’auteur nous pousse à réfléchir à la vie, à la religion dans ce qu’elle a de meilleur et de pire. Un sujet terriblement d’actualité, traité de façon particulièrement intelligente, sans accusations, réquisitoire ou préjugé. Si la vision du genre humain proposé par l’auteur est plutôt pessimiste, le roman se termine par une note positive, une déclaration d’amour d’un père à son fils qui prouve que tout le monde peut changer.





Les forums d'écriture




Bonjour à tous, aujourd’hui j’avais envie de vous parler de quelque chose qui m’a beaucoup aidé lors de l’écriture de mon premier roman : les forums d’écriture.


J’en profite pour glisser une petite dédicace à la communauté des JE ( jeunes écrivains) sans laquelle mon roman ne serait pas le même. Si vous voulez les rencontrer, c'est par
ici.

Pourquoi est-ce que je vous conseille vivement de vous inscrire sur un forum d’écriture si vous êtes écrivain ?

1- Pour avoir des avis sur vos textes


C’est la raison à laquelle on pense en premier quand on parle de forums d’écriture et ce que cherchent la plupart des gens qui s’y inscrivent. En effet, il n’y a rien de plus dur que de rester objectifs sur ses propres textes. Quant à la solution de les faire lire à vos proches, ce n’est pas non plus la plus fiable. En ce sens, les forums d’écriture présentent deux avantages :

Le premier est que la plupart de ses membres écrivent également. Ils savent donc un minimum de quoi ils parlent et surtout la grande majorité d’entre eux sont dans la même situation que vous. Ils chercheront donc ( pour la plupart) à vous aider de leur mieux et à donner des avis constructifs sur votre texte.

Le deuxième, c’est l'anonymat. Outre le fait que tout le monde n'a pas envie que son entourage lise les élucubrations de son cerveau un peu trop imaginatif, les avis donnés par des proches sont rarement objectifs. Votre mère aimera forcément votre texte. C’est normal, c’est votre mère. Votre meilleur copain aurait des complexes à vous dire ce qui ne va dans votre texte ce qui n’est pas le cas de quelqu’un qui ne vous connaît pas. La critique n'est pas forcément agréable à entendre au début, mais cela reste le meilleur moyen de progresser.


2- Pour lire les autres


Les forums d’écriture sont des systèmes collaboratifs, basés sur l’entraide entre les membres . Mais outre le fait qu’il serait assez égoïste de demander aux autres membres de donner de leur temps pour vous aider sans en donner en retour, lire les autres est un bon moyen de s’améliorer. En effet, il est bien plus facile de repérer ce qui ne va pas dans les textes des autres que dans les siens. Avoir une lecture critique de ce que font les autres vous aidera à identifier beaucoup de vos propres travers. En tout cas, moi, cela m’a été très utile.


3- Pour se motiver


Écrire est une activité solitaire, je ne vous apprends rien en vous disant ça. Si l’écriture se nourrit de nos expériences, de nos rencontres, il a toujours un moment où l'on se retrouve seul avec son stylo ou son ordinateur. C’est d’autant plus vrai que l’écriture est souvent une passion assez incompréhensible pour ceux qui ne la partagent pas. Les forums d’écriture, c’est l'occasion de rencontrer des personnes qui vivent les mêmes expériences que vous, qui partagent vos doutes et vos interrogations. Mais ce n’est pas tout. Les membres du forum sont aussi vos premiers lecteurs. Si la critique n’est pas toujours agréable à entendre, savoir que quelqu’un suit votre histoire, que des gens sont prêts à donner de leur temps pour en révéler son plein potentiel, c’est vraiment quelque chose d’inestimable. 


Donc, si vous voulez vous entendre dire que vous êtes un génie, que votre texte est génial, qu'il n'y a rien à modifier, surtout ne vous inscrivez surtout pas sur un forum d'écriture. Par contre, si vous êtes prêts à mettre un peu votre égo dans votre poche, que vous avez compris que si des gens prennent la peine de lire vos textes, c'est qu'ils y voient un certain potentiel même s'il y a des choses à améliorer, si vous avez envie de partager avec des personnes qui ont été confrontées au même problème que vous, alors les forums ont beaucoup à vous apporter.


Quel forum choisir ?

Vous trouverez sur ce site une liste de forums d'écriture qui me semblent assez exhaustive. Je vous laisse donc vous y référer et je me contenterai ici d'ajouter quelques précisions sur les forums que j'ai moi-même fréquenté ou dont j'ai beaucoup entendu parler.


1- Le forum des jeunes écrivains


C'est celui sur lequel je suis actuellement. Que dire à son propos ? C'est un peu le géant des forums d'écriture. Pour peu que vous vous investissiez un peu dans la communauté, vous trouverez forcément quelqu'un pour donner son avis sur votre texte. Je ne suis pas d'accord avec l'auteur du site que j'ai mentionné ci-dessus qui dit qu'il faut attendre qu'un "membre sérieux" passe par là. Je trouve que c'est un peu du snobisme et que chaque personne qui lit mon texte est légitime pour me donner son avis. C'est justement la diversité des profils des gens qui viennent commenter qui est intéressante et qui permet de beaux échanges.

L'autre atout de ce forum est que les commentaires sont sur un fils dédié et non disséminé au milieu du texte. Cela n'a l'air de rien comme ça, mais pour avoir déjà fait un petit tour sur des forums qui ne le faisait pas, je peux vous dire que cela change tout.  

C'est un peu mon chouchou, car j'y ai trouvé toute l'aide et le soutien dont j'avais besoin. Cela ne veux pas dire qu'il est mieux que les autres, mais comme c'est celui que je connais le mieux, je ne saurais que vous le recommander. D'ailleurs, si jamais il vous prend l'envie d'aller y faire un tour, n'hésitez pas à m'envoyer un petit message en mp. Mon pseudo c'est fleur de lune.

2- Histoire de romans


C'est le premier forum sur lequel je me suis inscrite. Cela fait déjà quelques années maintenant donc mes infos datent un peu. Si cela n'a pas changé depuis, c'est une communauté beaucoup plus petite et soudée que celle des JE. Si vous voulez plein de commentaires sur vos textes, ce n'est pas là qu'il faut vous inscrire. Par contre, si vous souhaitez trouver un ou deux lecteurs fidèles qui vous soutiendront tous au long de l'aventure qu'est l'écriture d'un roman, alors pourquoi pas.

3- Cocyclics et rêve de fantasy
Ce sont des forums spécialisés dans la littérature de l'imaginaire. Comme mon premier roman n'appartenait pas à cette catégorie, je ne les ai pas fréquentés moi-même, mais j'en ai entendu beaucoup de bien. Ce sont des forums réputés où vous devriez être bien accueillis.

Voilà pour cette article. J'espère qu'il vous a été utile. Et si vous fréquentez déjà un forum d'écriture, n'hésitez pas à partager vos bonnes adresses en commentaire.




Ecrire son roman au présent ?


J’ai toujours écrit mes romans au passé. Pour moi, le passé simple et l’imparfait sont les temps du récit par excellence. Sauf qu'en travaillant sur le Pays des enfants parfaits, je me suis retrouvée bloquée. Je savais le ton que je voulais donner à mon texte, mais je n'arrivai pas à le retranscrire à l'écrit. Je ne sais pas si vous avez déjà vécu cette situation, mais c'est extrêmement frustrant.  Après une longue période de doute, je me suis aperçu que ce qui n'allait pas, c'était le temps.  J’ai décidé d’écrire ce roman au présent.  Cela n'a pas été un choix facile. Je le répète, écrire ( ou lire) au présent n'est pas du tout naturel pour moi. D’où l’idée de vous proposer cet article pour ceux qui sont confrontés au même problème ou au contraire qui n’ont jamais réfléchi à la possibilité d’utiliser autre chose que les temps du passé.  

Pourquoi écrire son roman au présent ?

  • Le présent donne un rendu plus vivant.

Lire un livre écrit au présent, c’est un peu comme regarder un film. Cela donne une impression d’assister en direct à l’action. Cela rendra aussi votre récit plus dynamique, plus moderne.

  • Le présent rend le lecteur plus proche de l’histoire

Le présent diminue la distance entre le lecteur et l’histoire. Il donne au lecteur l’impression de vivre l’histoire en même temps que celle-ci se déroule. Cela amplifie ses émotions et lui permet de vivre l’histoire plus intensément.

  • Le présent se combine très bien au point de vue interne

Dans le cas d’une narration à la première personne, notamment, cela donne l’impression au lecteur d’être réellement dans la tête du narrateur, de savoir ce qu’il pense en temps réel. Cela amplifie son attachement au personnage. Personnellement, c’est essentiellement pour cette raison que j’ai choisi le présent pour le pays des enfants parfaits.

Les inconvénients à utiliser le présent

  • Certains lecteurs détestent le présent.

C’est certainement l’inconvénient majeur, celui qui doit vous faire réfléchir à deux fois avant de choisir le présent pour votre récit. Tous les autres obstacles peuvent être surmontés avec plus ou moins de facilité, mais contre ça, vous ne pourrez rien faire. Même si l’utilisation du présent se généralise, le passé reste la norme. On est tellement habitué à lire des histoires au passé qu’écrire votre roman au présent pourrait perturber vos futurs lecteurs. Moi-même, je sais que j’ai besoin d’un petit temps d’adaptation à chaque fois que je commence un roman au présent. La plupart des gens s’en accommodent très bien, mais certains lecteurs (et c’est leur droit) refuseront de lire votre œuvre simplement à cause du temps utiliser, quelle que soit la qualité de celle-ci.

  • Le présent vous prive d’une partie de votre « boîte à malice »

Le présent donne un aspect cinématographique à votre roman. Cela peut-être un avantage comme un inconvénient. En écrivant au présent, vous vous privez de la capacité de voyager dans le temps à votre guise, vous vous emprisonnez dans le temps de l’action. Donc si vous souhaitez écrire un roman complexe où l’action se passe sur plusieurs trames temporelles, choisissez plutôt le passé.

  • Le présent est un piège pour les auteurs amateurs

Certains auteurs débutants, un peu perdus avec la concordance des temps (on les comprend), peuvent se laisser tenter par l’apparente facilité du présent. Comme on l’a vu un peu plus haut, cela n’est pas forcément une bonne idée. Le choix du présent doit être mûrement réfléchi et apporter un plus à l’histoire, car loin de faciliter la tâche de l’écrivain, le présent a plutôt tendance à la compliquer. Surtout que, justement à cause du fait que ça à l’air si facile d’écrire au présent, cela risque de rendre vos futurs lecteurs intransigeants sur la qualité de votre texte.

Et vous, préférez-vous écrire au passé ou au présent ?

Sur mes étagères : American Gods de Neil Gaiman

American Gods, Neil Gaiman

Edition : Au Diable Vauvert

Genre : Indéfinissable

Pages : 700

Lauréat du prix Hugo et du prix Nébula en 2002









Résumé :
" Quand les anciens dieux se sont installés en Amérique, amenés par de hardis navigateurs puis par les vagues successives d'immigrants, ils pensaient trouver un territoire à la mesure de leurs ambitions. Peu à peu, cependant, leurs pouvoirs ont décliné : Anubis - l'ancien dieu des morts égyptien - en est réduit à travailler dans une entreprise de pompes funèbres ! Et de nouvelles idoles - cinéma ou Internet - se sont imposées. C'est pourtant un humain, Ombre, qui se retrouve au cœur d'un conflit titanesque : à peine sorti de prison, découvrant que sa femme est morte et que son meilleur ami était son amant, il accepte un contrat aussi dangereux qu'étrange"
J’ai longuement hésité avant de faire cette chronique. American Gods est tellement dense, tellement riche que je me demandais par quoi j’allais commencer. Mais sincèrement, je ne pouvais pas ne pas vous parler de ce livre que j’ai vraiment adoré.

Commençons par le début. Ombre, le personnage sur lequel est centré le roman, s’apprête à sortir de prison. Détenu modèle et repenti, il ne rêve que de rentrer chez lui où, pense-t-il, l’attendent sa femme et un boulot dans la salle de sport de son meilleur ami. Ses projets vont être compromis quand le directeur de la prison le convoque pour lui annoncer que sa femme et son meilleur ami on eut un accident de voiture.

En se rendant à l’enterrement, Ombre fait la connaissance de Voyageur, un personnage étrange qui lui propose un travail d’homme à tout faire. L’ancien taulard commence par refuser, mais voyageur n’est pas le type d’homme auquel on peut dire non. Il finit donc par accepter le boulot. Le voilà alors impliqué bien malgré lui dans une guerre qui le dépasse, une guerre où anciens dieux et nouveaux se disputent le droit d’exister.

“ Il n'y a dans toute la Bible qu'un seul personnage à qui Jésus promet personnellement une place avec lui au Paradis. Ce n'est ni Pierre, ni Paul, ni aucun de ces gars-là : c'est un larron qu'on est en train d'exécuter. Alors, ne dites pas de mal des condamnés à mort. Si ça se trouve, ils savent des choses que vous ignorez.”

American Gods, est un roman exigeant. C’est un des livres les plus compliqués que j’ai eu l’occasion de lire. Franchement, parfois, il faut s’accrocher. Mais cela vaut le coup. C’est un roman d’une richesse incroyable, qui fourmille d’anecdotes et de références. L’Amérique y est dépeinte comme une terre sauvage où tous les peuples ont un jour mis les pieds, emmenant avec eux leurs croyances et leurs dieux. J’ai adoré rencontrer tous ces dieux et déesses. J’en connaissais certains comme Odin, Loki, Kali, Horus, d’autres comme Anansi ou Czernobog m’étaient totalement inconnus. J’ai bien aimé aussi les interludes qui racontent l'arrivé de tous ces dieux en Amérique. J’ai appris plein de choses, même si je ne suis pas sûre d’avoir tout retenu.

Mais revenons à notre histoire. Des siècles ont passé depuis l'arrivée de ces dieux en Amérique. Leurs fidèles les ont oubliés, les privant de la foi à l’origine de leur pouvoir. Autrefois surpuissants, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et survivent comme ils peuvent. Si certains s’en sortent mieux que d’autres, pour la plupart ce n’est guère reluisant. Ils font des petits boulots, montent des arnaques, se prostituent, il y en a même qui se suicident… Gaiman ne manque pas d’humour et n’a aucun complexe à faire descendre les dieux de leur piédestal. Ceux-ci ont leurs qualités et leurs défauts. Ils sont profondément semblables aux humains qui les ont créés.

Les dieux ne sont pas les seules victimes de la plume acerbe de Gaiman. American Gods dresse aussi un portrait au vitriol de notre société moderne où les anciennes divinités on était remplacé par le culte des objets de consommations. Les nouveaux dieux qui se dressent contre les anciens portent des noms comme “ Média”, “Ville”, “Télévision”, mais même eux sont menacés par un monde où rien ne dure. Si le roman vise en premier lieu l'Amérique en la proclamant comme "une terre stérile" pour les dieux, nous ne sommes pas très loin de la société de consommation, de cette course à la nouveauté qui nous conduit à ne plus prendre le temps de réfléchir à ce qui est réellement important.

“ je peux croire des choses vraies et des choses fausses, et même des choses dont personne ne sait si elles sont vraies ou fausses. Je crois au Père Noël, au lapin de Pâques, à Marilyn Monroe, aux Beatles, à Elvis et à M. Ed, le cheval parlant [...]. je crois que les gens peuvent s’améliorer, que la connaissance est infinie, que le monde est dirigé par des cartels de banques secrets et régulièrement visité par des extraterrestres- des gentils qui ressemblent à des lémuriens ridés et des méchants qui mutilent le bétail et convoitent notre eau ou nos femmes. Je crois que les lendemains chantent, mais aussi qu’ils déchantent, je crois qu’un de ces jours la Femme-Bison Blanc va revenir nous botter le cul. Je crois que les hommes ne sont que de petits garçons montés en graine avec de profonds problèmes de communication, que le déclin de la sexualité en Amérique coïncide avec le déclin des drive-in dans la plupart des États. Je crois que tous les politiciens sont des escrocs sans scrupules mais qu’ils sont préférables à l’alternative. “
Dans ce roman, Neil Gaiman mêle avec habilité Fantasy, Thriller, Erotisme, Conte et légende, road movie… Bref, un livre à part que je vous conseille vivement. Je vous laisse avec la bande-annonce de la série adaptée du roman qui sortira en 2017.



Rencontre avec # 2 : Sandrine Isac


Après ma série d'articles sur mes habitudes d'écriture où l'on a beaucoup parlé de moi, je laisse la parole à Sandrine Isac, auteure des gardiennes de l'ombre qui a eut l'extrême gentillesse de répondre à mes petites questions. Je vous laisse découvrir son univers.

1. Pour commencer parle nous un peu de toi. Tu peux te présenter en quelques mots ?

" Je suis une bibliophile, j’adore les livres et je compte bien recouvrir un pan entier de mon bureau avec une bibliothèque bien remplie. Je n’en suis qu’au début. Je suis aussi maman de deux enfants, vendeuse dans un magasin de bricolage, Blogueuse littéraire, auteure de fantastique (enfin j’essaie). Je lis aussi en numérique, c’est dans l’air du temps, et cela offre plus de choix et permet de découvrir de nouveaux auteurs sans se ruiner. "

2.  Parle-nous un peu de ton rapport à l’écriture. Pourquoi écris-tu ?


" Pourquoi j’écris ? J’en ai besoin. Des histoires me trottent dans la tête et j’ai besoin de les voir prendre vie sur mon ordi ou sur une feuille de papier. J’aime tout dans l’écriture. De la conception à la fabrication du plan en passant pas la rédaction, les corrections. J’en apprends toujours plus à chaque étape et je peux ainsi m’améliorer pour la fois suivante. J’adore faire des recherches. Organiser mon histoire.

Écrire l’histoire, c’est la rendre concrète pour moi, donner vie à des personnages et les faire évoluer au fil des Tomes. J’ai constitué une sorte de "bible" des Gardiennes où tous les secrets des uns et des autres sont répertoriés, rédigés et sur laquelle je peux m’appuyer, voir rajouter des personnages ou des lieux particuliers, propres à l’histoire. Je peux m’y référer quand j’ai des oublis, ça me rassure et je sais que la base de mon univers est solidement construite. Elle renferme, entre autres, les fiches détaillées de tous les protagonistes de l’histoire." 
3. As-tu des rituels d’écriture ?

"Je ne sais pas si on peut parler de rituel dans ma façon d’écrire, mais en y réfléchissant bien, je m’y prends toujours de la même manière. Je m’installe devant mon ordi, car je trouve que c’est plus pratique (on a pas mal au doigt quand on tape pendant un long moment), ma "bible" à mes côtés avec en plus un cahier pour noter des idées que je mets de côté pour plus tard. J’aime avoir tout ce qui pourrait m’être utile à portée de main. J’aime aussi la compagnie de mes chats quand j’écris. C’est une compagnie discrète et très agréable."

4. Tu as publié il y a peu ton premier roman, les gardiennes de l’ombre. Dis-nous en un peu plus. Qu’est-ce qui t’a inspiré cette histoire ?

" En fait, les Gardiennes de l’Ombre est la suite d’un premier roman pour lequel j’ai connu quelques péripéties, du coup j’ai préféré publier celui-ci en premier. Le premier raconte ce qui a amené Don à devenir un vampire. Un élément de son passé en tant que mortel va refaire surface et va le mettre devant un choix difficile. En plus de cela, sa rencontre avec Tamarra et leur idylle naissante va le conduire à tout remettre en question. Le roman se termine au moment où Tamarra perd la mémoire.

Ce qui m’a inspiré ? J’ai voulu imaginer une alternative à l’origine des vampires. Et aussi donner vie à une créature particulière. Ce faisant, j’ai tout d’abord travaillé sur ses origines que je dévoilerai par la suite. Cela à évidement un rapport avec l’être étrange qu’est son père et dont je devrais aussi relater l’histoire.

Le fait est que c’est surtout la fascination que j’avais, à l’époque où j’ai commencé cette saga, pour les vampires qui a fait naître en moi l’envie de m’approprier un peu ce mythe."

5. Tu as fait le choix d’autopublié les gardiennes de l’ombre. Pourquoi avoir choisi ce mode d’édition ?

" En fait, je me suis vue proposer la Formule Publication par La Boutique des Auteurs. J’avais déjà chroniqué sur mon blog des livres pour Cultura et pour le lancement de cette nouvelle plateforme d’auto-édition, qui est issue du partenariat entre Cultura et Librinova, j’ai reçu cette généreuse proposition. Je l’ai déjà précisé, j’ai eu par le passé des soucis avec une maison d’édition non traditionnelle lors de la publication de mon tout premier livre. 
En fait, il n’y avait pas de grande différence entre cette maison d’édition et l’auto-édition. Bien qu’ayant signé un contrat à compte d’éditeur, j’étais responsable de tout, correction, illustration, promotion et en plus je leur cédais mes droits et ne touchais qu’une misère sur les ventes. Aujourd’hui, je gère tout cela en restant propriétaire de mes droits d’auteure. Je perçois 100 % de mes ventes numériques et en plus je peux correspondre avec La Boutique des Auteurs. Je suis en contact avec la même personne qui répond très vite à mes mails et essaie de trouver des solutions à mes petits soucis d’auteure indépendante. Au final, je me trouve bien mieux sur cette plateforme d’auto-édition qui facilite les démarches à faire grâce aux services qu’elle propose. Ceci dit, je n’abandonne pas l’idée d’être un jour publiée dans une maison d’édition qui correspondra à mes attentes. "

6. Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Peut-on s’attendre à une suite pour les gardiennes de l’ombre ?



" Le tome deux est en court. Le prologue est fini et le chapitre Un entamé. Mais je dois d’abord finir des chroniques que j’avais proposé de faire pour des auteurs auto-édités, comme moi. Une fois que j’aurai honoré ces engagements, je me remettrais ardemment à l’écriture de la suite dont le plan est déjà prêt."


7. Dis-moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es. Parlons un peu de tes lectures. Quel est ton dernier coup de cœur littéraire ?

" Mon dernier coup de cœur littéraire n’est pas un roman mais un genre : le Steampunk. J’ai toujours aimé l’époque fin XIXe début XXe siècle, le style vestimentaire, la déco, les bijoux et j’avais très envie d’en découvrir la littérature. Grâce aux Essentiels Steampunk de la maison d’édition Bragelonne, j’ai découvert gratuitement les premiers chapitres de différends romans, dont les Foulard Rouge de Cécile Duquenne ou encore Une étude en soie de Emma Jane Holloway que je suis en train de lire. Du Steampunk qui se décline en plusieurs styles : enquêtes policières, fantastique (magie, vampire…), de la science-fiction… Enfin bref, ce recueil Steampunk disponible uniquement en téléchargement a été mon guide pour choisir mes futures lectures du genre."

Je remercie Sandrine d'avoir accepté de répondre à mes questions et de nous avoir fait découvrir son univers. J’espère que cet article vous a plu.

Retrouvez Sandrine Isac sur son site : http://www.lesvoyagesdemaplume.com/


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Sur mes étagères : Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, par Ranson Riggs


Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, Ranson Riggs

Edition : bayard ( Collection "Fais-moi peur" )

Roman jeunesse / Fantastique

pages : 433







“ On s'accroche à nos contes de fées jusqu'à ce que le prix de ces croyances deviennent trop exorbitant.”


Résumé :
"Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé un partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers". Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des "Monstres".

Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse... "

Miss Peregrine et les enfants particuliers, un titre intriguant pour une histoire qui l’est tout autant.


Contrairement à beaucoup, je n’ai pas particulièrement aimé le design de ce livre. Il donne l’impression d’être un peu vieillot et je ne sais pas si j’aurais pris ce livre dans les rayons si l’on ne me l’avait pas conseillé. D’autant plus qu’il n’y a pas de résumé sur la quatrième de couverture, juste des photos étranges (le résumé est à l’intérieur du livre, mais je ne l’ai vu qu’après). On se demande donc de quoi ça parle. Je trouve ça un peu dommage, car je pense que l’auteur passe à côté de nombreux lecteurs, notamment auprès du public visé, la jeunesse, mais bon, après ce n’est que mon avis. Je suis sûre que d’autres seront attirés par l’étrangeté qui se dégage de ce livre et auront envie d’en savoir plus.

Par contre, une fois dépassé le côté étrange des photos, je me suis laissé embarqué par cette histoire de monstres, de boucles temporelles et d’enfants aux pouvoirs extraordinaires. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été à ce point passionné par un roman. Une fois le livre commencé, impossible de le lâcher.

Miss Pérégrine et les enfants particuliers est un roman original mêlant fantastique et
Histoire ( avec un grand H). Les vieilles photos ( chinées par l’auteur auprès de collectionneurs) qui parsèment le texte, procurent à ce récit imaginaire, un côté réaliste plutôt perturbant. L’ambiance se met en place petit à petit, passant de l’univers du rêve et de l’enfance avec les histoires que racontait Grandpa à Jacob quand il était petit, à quelque chose de beaucoup plus sombre. Les heures sombres du nazisme planent sur ce roman qui nous pousse à réfléchir sur ces horreurs qui ont marqué notre histoire, le nazisme, la guerre, la persécution des juifs, mais aussi sur la peur de la différence, l’enfance et l’immortalité. Le résultat est parfois dérangeant, mais dans le bon sens du terme. Le genre de lecture dont on sort un peu changé. 

"J’avais toujours eu conscience que le ciel était plein de mystères, mais je réalisais seulement aujourd’hui que la Terre l’était aussi."


La plume de l’auteur est excellente et l'on se surprend à se mettre à la place de Jacob, à vivre ses doutes et à se poser les mêmes questions que lui. On a envie de résoudre le mystère des enfants particuliers. Les personnages sont attachants et apportent l’humour et la douceur nécessaire pour contrebalancer le côté sombre du roman.



"Avant de venir à Cairnholm, je rêvais d'échapper à la monotonie de ma vie. Mais ma vie n'avait jamais été ordinaire. Seulement, je n'avais pas remarqué ce qu'elle avait d'exceptionnel."


Bilan : une histoire passionnante, un univers sombre et étrange à la Tim Burton, pas étonnant que celui-ci ait eu envie de l’adapter au cinéma.



Je suis une blogueuse à chat


Et oui, je rejoins la team « blogueuse à chat » (si j’avais su plus tôt qu’un truc pareil existait, cela ferait longtemps que j’en ferais partie.). C’est Cecile Anna du blog Nail Art is easy qui a lancé le concept. En gros, si vous tenez un blog et que vous avez un ou plusieurs chats, vous êtes une blogueuse à chat. Elle met aussi à disposition des macarons qui sont mignons tout plein.

Comment je suis devenu une blogueuse à chat

Depuis que je suis toute petite, il y a toujours eu des tas d’animaux à la maison : chiens, furets, lapins, hamsters, cochon d’Inde... Et bien sûr, des chats. Trois en moyenne. Bon, moi à l’origine, j’étais plutôt chien (j’avais même le mien à moi toute seule :) Un border colie croisée terre — neuve.). La passionnée de chats, c’était ma mère. Il faut dire que les chats le lui rendent bien. C’était impossible de lutter contre elle. Il suffisait qu’un nouveau chat arrive à la maison, pour que deux jours après, il ne la quitte plus.


Ceci étant dit, j’ai eu mon bac et j’ai dû laisser tout ce joli petit monde à la maison pour aller faire mes études. Cela a été un crève-cœur (surtout pour mon chien. On était inséparable. Il adorait venir se coucher sous mon bureau quand j’écrivais), mais j’étais bien décidée à ne pas prendre d’animaux. Il faut être raisonnable, dans un vingt mètres carré, on n’a pas la place. Et puis, j’étais en prépa (je voulais devenir vétérinaire, cela vous étonne ?), je n’avais pas le temps de m’en occuper. Ouais ! J’ai tenu deux mois avant d’adopter Birdy. Il faut croire que je ne suis pas raisonnable. À ma décharge, c’est plus elle qui a décidé de venir habiter chez moi que l’inverse. La pauvre petite bête s’était fait enfermer dans le garage souterrain de ma résidence étudiante. Quand je suis allé la voir, elle m’a sauté dans les bras et s’est accrochée à moi. Elle m’avait adopté. Et après avoir recherché en vain ses propriétaires, j’ai décidé de la garder. Cela fait presque 4 ans et je n’ai jamais regretté ma décision. Birdy m’a aidé à supporter mes années de prépa et s’est très bien habitué à mon rythme. En fait, une maîtresse qui passe son temps à réviser, c’est plutôt cool, elle est souvent à l’appartement. Et puis, rien n’est plus confortable qu’un classeur ouvert. Surtout si c’est celui dont maîtresse a besoin pour travailler.

Mon chat veille à me ménager des pauses quand il trouve que j'ai assez travaillé

J’avoue que l’écrivain et son chat, c’est un peu cliché, mais c’est agréable de l’avoir près de soi quand on écrit. Cela rend l’écriture moins solitaire. Remarquez, le chien fait ça très bien aussi. En même temps, mon chien a un peu tendance à se prendre pour un chat, donc je ne sais pas si ça compte.


Chat de l'écrivain ou chien de l'écrivain,
pourquoi choisir ?

Voilà, je suis donc une « blogueuse à chat » ( et à chien) et j’en suis fier.



Sur mes étagères : Dis-moi que tu m'aimes, par Joy Fielding

Dis-moi que tu m'aimes, Joy Fielding

Editeur : Michel Lafon

Thriller psychologique

pages : 399











Résumé :
" Une nuit, planquée dans un buisson à espionner un suspect, la détective privée Bailey se fait surprendre par un inconnu qui la viole, en lui susurrant ces paroles glaçantes : "Dis-moi que tu m'aimes."

Commence alors pour la jeune femme une longue descente aux enfers. Elle ne dort plus, fait toujours le même cauchemar, se lave frénétiquement plusieurs fois par jour, traque le moindre bruit. Et revit la scène encore et encore... Qui est son violeur ? Le voisin bizarre qu'elle épie toute la journée à travers ses jumelles ? Son ex avec lequel la rupture fut extrêmement violente ? Chaque passant ressemblant de près ou de loin à la silhouette de son agresseur devient son suspect numéro un..."

Encore un Thriller ! Pour quelqu’un censé ne pas aimer ça, je trouve que j’en lis quand même pas mal en ce moment. Mais bon, je présume qu’après des années à les éviter soigneusement, j’ai un peu de retard à rattraper. En tout cas, merci aux autres blogueurs de me pousser à lire des livres vers lesquels je ne me serais pas forcément tourné autrement.

Bailez est détective privé pour un grand cabinet d’avocat. Son boulot : traquer les menteurs pour faire jaillir la vérité. Un travail qui demande de l’assurance et de la confiance en soi. Bailez est donc une femme forte, sûre d’elle. Jusqu’à ce qu’un soir, un inconnu la viole. Un choc qui va briser en éclat la carapace que la jeune femme s’était fabriquée. Elle se cloître dans son appartement où elle revit en boucle son viol. Ne vous attendez pas à des courses-poursuites haletantes, des scènes de bagarres ou autres. La lutte à laquelle se livre Bailey se passe presque entièrement dans sa tête. La jeune femme nous entraîne avec elle dans sa paranoïa, croyant reconnaître son violeur à chaque coin de rue, tremblant à chaque fois qu’elle croise un homme « d’âge et de poids moyens ». Pourtant, le danger ne vient pas toujours de là où l’attends et les véritables ennemis de Bailey pourrait être bien plus proche d’elle qu’elle ne le pense.


"Mon métier est fondé sur l’exposition de l’intimité que je viens de condamner. Je ne suis rien d’autre qu’un charognard, le nez dans les ordures de la vie des autres, à fouiller leurs poubelles, à les espionner par la fenêtre, à l’affût de leurs secrets les plus sombres."


J’avoue avoir eu un peu de mal au début du roman à me mettre en phase avec Bailez. J’avais envie de lui dire de se bouger un peu, de se faire aider, que ce n’était pas en restant enfermé chez elle qu’elle allait arranger les choses. Mais au fil de ma lecture, j’ai appris à la connaître. En découvrant les faiblesses qui préexistaient chez elle bien avant ce terrible événement, je me suis mise à la trouver plus sympathique. Bailez est profondément humaine. Elle a de nombreux défauts, ce n’était ni mère Theresa ni Superman. Ses réactions ne sont pas forcément rationnelles, mais c’est ce qui lui donne une existence tangible et au final, on finit par s’identifier, peut-être pas à elle, mais au moins à sa quête. Parce que, j’avais beau trouver ses réactions un peu excessives, à la limite de la folie, la vérité, c’est qu’on ne sait pas comment on réagirait, nous, dans de telles circonstances.


"J'ai perdu la notion du temps. Une autre ligne dans ma liste «ce que j'ai perdu» . Juste en dessous de «confiance en soi» . Juste au-dessus de «santé mentale»."


Certains passages sont à la limite du dérangeant. On entre très profondément dans l’intimité des personnages, dans celles de Bailez, bien sûr, mais pas seulement. Le thème principal est le voyeurisme et la paranoïa. Dans ces grands immeubles de verre vit une population à la fois profondément individualiste, mais en manque d’identité. Le paraître devient la seule façon d’exister. Pas facile de trouver à qui on peut faire confiance quand tout le monde joue un rôle. Et les ennemis sont souvent bien plus proches qu’on ne le croit. La fin est surprenante et donne une autre dimension à ce thriller. Pour ma part, j’étais tellement centré sur la quête de Bailez pour trouver le violeur que je ne l’ai pas vu venir.


" On peut essayer de se regarder à travers les yeux des autres de temps en temps, mais on ne peut pas uniquement se voir comme les autres nous voient."