Planifier son roman # 5 : La scenarisation


Normalement à ce stade, vous devez avoir terminé le synopsis détaillé de votre roman. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez retrouver les étapes précédentes ici.

Vous êtes prêts ? Alors allons-y !

Étape 1 : la liste des événements


Il s'agit maintenant de lister les événements qui constitueront les scènes de votre roman. Une scène est une séquence de votre histoire facilement manipulable et réorganisable. Elle a un début, une fin et surtout un but.

Une fois cette liste établie, essayez d'identifier les liens logiques entre ces événements. Cela vous permettra de définir la chronologie de votre histoire de manière à ce que les scènes s'enchaînent avec le plus de fluidité possible et d'assurer ainsi la cohérence de votre récit.

N. B.  : Cette étape n'est pas indispensable. Si la chronologie de votre histoire telle qu'elle apparaît dans votre synopsis vous convient et si le découpage en scène vous vient naturellement, vous pouvez passer directement à l'étape suivante.

Étape 2 : Le séquencier


Il s'agit maintenant de détailler ce qui va se passer dans chaque scène. Rassurez-vous, vous n'êtes pas obligé de le faire pour tout le roman en une seule fois. À mon avis, c'est même contre-productif, car il y a de fortes chances que certains aspects de l'histoire changent au cours de l'écriture, au fur et à mesure que vos personnages prendront vie sous votre plume. Je vous conseille de faire ce travail pour une quinzaine de scènes. 

Écrivez tous ce qui vous passe par la tête sur la façon dont va ( ou peux ) se dérouler la scène. Cela peut-être des informations sur le déroulement, des détails importants pour la suite de l'histoire que vous ne devez surtout pas oublier de mentionner, des morceaux de dialogue qui vous viennent à l'esprit... Profitez-en ! C'est la dernière fois que votre esprit créatif aura le loisir de se déchaîner, libre de toute contrainte de langue ou de style. Plus vous serez précis à ce stade et plus il vous sera facile d'écrire la scène en question à l'étape suivante. Un cerveau normalement constitué, comme c'est cas du mien, et, je suppose, du vôtre, a du mal à partir du néant. Il est vite submergé par l'étendue des possibilités. Cela peut aller jusqu'au syndrome de la page blanche, mais de façon plus générale, il est juste très difficile de se concentrer sur le style si on n'a pas quelque chose sur lequel s'appuyer. Pour éviter ça, certains auteurs vont faire des plans très précis, c'est ce que nous essayons de faire ici. D'autres vont fonctionner avec de multiple réécriture, le premier jet servant alors souvent de plan. C'est comme ça que j'ai travaillé pour mes romans précédents. 

Il nous faut également nous pencher sur la question de la narration. En effet, jusqu’ici nous étions dans l'imaginaire pur. Il s'agissait d'inventer une histoire. Vous allez maintenant créer un roman. Vous allez raconter votre histoire. Et pour cela, il lui faut une voix. Celle-ci peut être différente pour chaque scène, c'est pourquoi nous en parlons ici. 

Je pense que tout le monde a déjà entendu parler des différents points de vue ( interne, externe, omniscient) . À ne pas confondre avec la personne qui raconte le récit ( première personne du singulier, troisième personne du pluriel ). Je ne vais pas vous faire un cours là-dessus ici, ce n'est pas l'objet de cet article. Si cela vous intéresse, n'hésitez pas à le demander en commentaire, je consacrerai un article au sujet.
 Si votre narrateur est le même du début à la fin du récit, il est bien entendu inutile de le préciser dans le plan de la scène, mais si, comme moi, vous aimez bien passer d'une conscience à une autre tout au long de l'histoire, il peut être intéressant de noter qui est le personnage de point de vue.

Pour vous aider, voici une petite liste des choses auxquelles il est intéressant de réfléchir pour chaque scène. Ce ne sont que des exemples, libre à vous d'ajouter ce qui vous semble important. 

  • Identification ( chapitre, numéro de la scène )

  • Nombre de signes souhaités : Si vous visez un nombre de signes particuliers, il peut être intéressant de prévoir la longueur de chaque scène. Moi, j'en suis incapable, et surtout, cela m'intéresse moyennement. J'écris des histoires, pas un nombre de mots. 

  • Le lieu : Très important si vos personnages voyagent beaucoup ou sont dispersés sur la carte

  • L'heure et la date : Évite bien des incohérences ^-^ . Je parle en connaissance de cause. On met parfois des années à écrire un roman, et on oublie que le personnage vite si le personnage est resté une ou deux semaines à tel endroit. Mais le lecteur qui lit le livre en quelques heures ne manquera pas de relever l'erreur. 

  • Personnages impliqués : Évite de zapper le gentil copain du héros qui, bien que très discret, est bel et bien là. Utile aussi dans les scènes de groupes.

  • Narrateur / Personnage de point de vue

  • Déroulement de la scène, of course. 

  • Dialogue : pour ne pas oublier le trait de génie qui vient de vous traverser la tête

  • But / Conflit : À quoi sert la scène ? Cela peut être à faire avancer l'intrigue, découvrir le caractère d'un personnage, développer des relations entre les protagonistes, dresser un contexte, ou que sais-je encore, mais il faut que vous lui trouviez un but sinon c'est qu'elle n'a sans doute pas sa place dans votre roman. 
Personnellement pour cette étape, j'ai utilisé Scrivener, mais un simple tableau Excel suffit. Il serait d'ailleurs intéressant que je classe les infos dans un tableau. 

Voilà ce que cela donne pour les premières scènes de mon roman Le pays des enfants parfaits ( Sorry, les captures d'écran ne sont pas top ). Vous remarquerez que je ne suis pas forcément tout mes conseils, du moins, pas pour toute les scènes. Pour explication, une partie de ces scènes avaient déjà été écrite avant que je commence à planifier le roman, même si elles ont un peu changé depuis. 





Voilà, nous en avons fini avec la planification de votre roman. L'idée de départ est maintenant devenue un plan détaillé, il ne vous reste plus qu'une chose à faire : ECRIRE !

Je vous souhaite à toute et à tous bonne chance, et je vous dis :

 " À vos plumes ! ". 



La voleuse de livres, de Markus Zuzak

La voleuse de livres, de Markus Zuzak

Editeur : Oh edition

Roman historique

pages :560











 
Je ne sais pas trop par où commencer. La voleuse de livre a été une énorme claque littéraire. Pourtant au départ, le sujet, le quotidien d'une petite fille allemande durant l'Allemagne nazie, ne semblait pas forcément palpitant. C'est le titre, la voleuse de livre, et le fait que le narrateur soit la mort qui m'ont poussés à lire ce livre.
" Quand la Mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l'écouter. "

Car, oui, si le livre nous raconte le quotidien de Liesel, une jeune allemande et de ses proches dans l'Allemagne, le personnage principal du roman est la mort elle-même, et c'est ce qui fait tout le génie de l'auteur. Loin des représentations habituelles, la Mort, vue par Markus Zuzak est un être plein d'empathie qui accueille les âmes des humains au crépuscule de leur existence. Dans ce livre, la mort n'est pas la cause du décès, mais le résultat. Elle ne cherche jamais à "ramasser" une âme si ce n'est pas le moment. Elle se contente d'accompagner les défunts, témoin impuissant des tragédies qui se jouent en cette période troublée. Elle est à la fois sensible à la beauté de l'homme, et déconcertée par la capacité qu'ont les humains de s'autodétruire. C'est ce qui la pousse à suivre Liesel, dont elle suit le parcours de loin, au fil des morts qui vont émailler sa vie.

"Je trouve toujours des humains au meilleur et au pire d'eux-mêmes. Je vois leur beauté et leur laideur et je me demande comment une même chose peut réunir l'un et l'autre. Reste que je les envie sur un point. Les humains ont au moins l'intelligence de mourir."
 
La première mort est celle du petit frère de Liesel. Celle-ci a lieu lors d'un trajet en train qui doit les emmener à Molching où les attend leur famille d'accueil. C'est la première rencontre entre la petite fille et notre narrateur si particulier. C'est aussi l'occasion pour Liesel de voler son premier livre, "le manuel du fossoyeur", elle qui ne sait pourtant pas encore lire. C'est son père adoptif, Hank, un homme de valeur, remplie d'affection pour cette petite fille qui n'est pas la sienne. A Molching, il y a aussi Rosa, sa mère adoptive, qui cache un grand cœur sous son langage grossier, Frau Holtzapfel, la femme du maire qui possède une immense bibliothèque, Max, le juif caché sous l'escalier, et Rudy qui est amoureux d'elle... Tous ses personnages sont terriblement attachants, et malgré la simplicité de ce qui est raconté, on ne peut s'empêcher de vouloir savoir ce qui va leur arriver. Et c'est cette simplicité qui rend le livre si poignant. Car dans ce quotidien se cache toute l'horreur de la Seconde Guerre mondiale : les déportations, les bombes, les morts, les défilés de juifs, l'endoctrinement, toute cette violence déployée au nom du nazisme et contre laquelle la petite fille ne peut rien. Sans que l'on ne s'en rende compte, on est happé par le tourbillon de l'Histoire, et comme la mort, on assiste impuissant au pire comme au meilleur dont l'homme est capable. Le choix du narrateur permet un détachement, qui paradoxalement nous rapproche des protagonistes du roman.
"Rue de Munich, ils regardèrent.
Les gens se massaient autour d'eux.
Ils regardèrent les Juifs descendre la rue comme un catalogue de couleurs. Ce ne sont pas les termes qu'employa la voleuse de livres pour les décrire, mais je peux vous dire que c'est exactement ce qu'ils étaient, car un grand nombre d'entre eux allaient mourir. Ils m'accueilleraient tous comme leur dernière amie sincère, avec des os pareils à de la fumée et leurs âmes traînant derrière."

Ce livre a suscité en moi de fortes émotions. Je suis entré en phase avec Liesel, ressentant ces joies, ses doutes et ses peines. L'ampleur émotionnelle monte au fur et à mesure, et c'est dans un état bizarre que j'ai refermé le livre quand je l'ai terminé.
"Elle a lâché le livre.
Elle est tombée à genoux.
La voleuse de livres a hurlé. "

Pour résumer, la voleuse de livre a été un immense coup de cœur que je vous conseille vivement.


Max, Sarah Cohen-Scali

Max, Sarah Cohen-Scali



Editeur : Gallimard ( Scripto)

Roman Jeunesse (a partir de 12 ans)

Pages : 470

" 19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler!"






Résumé :


Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.


Mon avis :


C'est un livre que j'ai lu il y a quelque temps déjà. Avant de commencer à publier des chroniques sur ce blog. Ma lecture de la voleuse de livre ( un article devrait arriver prochainement à ce sujet) me l'a remis en mémoire. En effet, les deux livres parlent du même sujet, même si les choix narratifs sont radicalement différents. Max est un des livres les plus marquants que j'ai eu l'occasion de lire ces dernières années, plus encore que la voleuse de livre, et ce n'est pas peu dire, il m'aurait paru inconcevable de ne pas vous le faire partager.

Voilà une lecture comme on en rencontre peu, surtout en littérature jeunesse, le genre de lecture que j'affectionne particulièrement et qui prouve qu'on trouve encore des livres intelligents pour les ados.

Max, alias Konrad, nous raconte son histoire, de sa naissance à la veille de la deuxième guerre mondiale, jusqu'à la prise de la ville de Berlin. S'il peut être un peu perturbant d'entendre un bébé nous racontait son accouchement, ce point de vue fait la force du roman. Car Max est déjà avant même sa naissance l'archétype du parfait petit nazi. Avec le regard détaché d'un enfant pour qui tout cela est normal, il nous raconte toutes les horreurs du régime d'Hitler : les exécutions de ces petits congénères pas assez conforme aux canons aryens pour avoir le droit de vivre, la douleur des mères obligées d'abandonner leur bébé pour qu'ils soient élevés par le parti nazi , les viols des femmes, les enfants polonais kidnappés, puis germanisé, l'antisémitisme.... Max est fier d'être allemand, fier d'être nazi. Il déifie le Führer, déteste les juifs et toutes les personnes qu'il juge faibles. Et surtout, il ne se gêne pas pour nous le dire. Ce n'est qu'à la fin du roman qu'il commence un peu à se remettre en question.

Un roman glaçant, dérangeant, mais très bien documenté. On se croirait dans une de ces dystopies qu'affectionne les ados, sauf qu'on est belle est bien dans un récit historique.

Une lecture que je recommande, mais à réserver à des lecteurs matures, capables de comprendre les événements décrits, et de prendre du recul par rapport au discours que tient le narrateur.


C'est lundi, que lisez-vous ?





Après une semaine d'absence, me revoilà pour notre petit rendez-vous hebdomadaire : C'est lundi, que lisez-vous ? Je rappelle rapidement le principe pour ce qui ne connaîtraient pas encore. Ce rendez-vous a été initié par Mallou et est maintenant géré par GalleaneLe but est simple, se retrouver chaque semaine pour parler de nos lectures passées, en cours et à venir.

Comme chaque lundi, on répond à ces trois petites questions :

1. Qu'ai-je lu la semaine passée ? ( exceptionnellement, ce sera ces deux dernières semaines )
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?



J'ai commencé par le premier tome de la passe-miroir, de Christelle Dabos. J'ai un avis un peu mitigé sur ce livre. D'un côté, j'ai adoré l'univers créé et la plume de l'auteur. De l'autre, je suis un peu resté sur ma faim. Ah, on ne peut pas lui enlever ça, l'auteur a un don pour installer le suspense. J'ai dévoré ce livre. Il fallait que j'en sache plus. Malheureusement, les réponses étaient souvent un peu longue à venir. Il m'en aurait fallut juste un peu plus pour que ce livre soit un véritable coup de cœur. Du coup, je suis un peu frustrée. Ce qui ne m’empêchera pas de lire la suite. 

La passe-miroir, tome 1 : la fiancée de l'hiver, de Christelle Dabos


Résumé :


Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel. 

Chronique à venir








Je cherchais une lecture sans prise de tête, j'ai donc taper sans remords dans la rayon ado de la bibliothèque. J'y ai trouvée  Seuls au monde, de Emmy Laybourne. Bilan, un roman sympa, qui se lit bien ( en une après-midi dans mon cas). Pile ce que je cherchais.

Seuls au monde tome 1, de Emmy Laybourne


Résumé :

« Ta mère te crie que tu vas louper ton bus. Tu ne prends ni le temps de la serrer dans tes bras ni de lui dire que tu l'aimes. Forcément? Tu dévales juste l'escalier et tu sprintes jusqu'à l'arrêt de bus. Sauf que, si c'est la toute dernière fois que tu dois voir ta mère, tu te mets à regretter de ne pas avoir pris le temps. Y compris de ne pas avoir raté le bus. Là, le mien arrivait, alors j'ai sprinté. » Dean aurait vraiment dû dire au revoir à sa mère. Lui, son petit frère, ainsi que tous les autres passagers des bus qui devaient les conduire, comme tous les jours, à l'école. Mais comment auraient-ils pu deviner ce jour-là qu'une catastrophe écologique les pousserait à se réfugier dans un supermarché ? Au-dehors, le monde est en proie à des tempêtes qui ravagent leur petite ville, des fuites de produits chimiques rendent les gens violents ou paranoïaques? ou les tuent, tout simplement. Ils sont quatorze, ils ont entre cinq et dix-sept ans, et ils doivent survivre et garder espoir.




Eleanore , de Holly black


Résumé :

Zach, Poppy et Alice partagent une passion : les jeux de rôle avec des figurines. Ils ont inventé un monde à eux, peuplé de pirates, de cruelles sirènes, de voleurs et de trésors. Cc monde est dirigé par la Sublime Reine, incarnée par une inquiétante poupée de porcelaine qui trône derrière une vitrine chez Poppy et qui semble tout observer à travers ses paupières doses. Or, un jour, un incident pousse Zach à arrêter le jeu. La nuit suivante, la poupée se réveille et se confie à Poppy : elle a jadis été fabriquée avec les cendres d'une fillette nommée Eleanor, et elle exige d'être enterrée avec les siens, sinon les trois amis ne connaîtront jamais le repos.








L'élégance du hérisson, de Muriel Barbery ( en livre audio)



Résumé :

"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision: à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai."







Bonne semaine à tous et à toute,


Planifier son roman # 4 : le synopsis




J'avais commencé, il y a quelque temps déjà, à vous écrire un joli petit article là-dessus, avant de m'apercevoir que la méthode que j'expliquai ( fortement inspiré de celle d'Élisabeth George) ne me convenait pas du tout. Je pourrais sans problèmes l'envoyer à ceux que ça intéresse. Pour le moment, je vous propose de revenir à la méthode que j'ai réellement utilisé pour mon projet et plus proche de la méthode du flocon. Après tout, le principe des deux méthodes est assez proche, seule la mise en œuvre diffère un peu. 

Commençons par dresser un bilan de la situation. A ce stade, vous devriez avoir sous la main un résumé dressant la situation générale de votre histoire, de fiches personnages et de fiches décors. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez toujours revenir aux étapes précédentes ( cliquer sur l'image)




Normalement, la création de vos personnages et des lieux dans lesquels ils vont évoluer doit vous avoir donné de nouvelles idées de développements pour votre roman. Je vous demande maintenant de prendre quelques secondes pour vous demander si votre histoire tient la route et si cela vaut la peine de passer à l'étape suivante.


Je vous entends déjà pester derrière vos écrans " Elle se fiche de nous celle-là ! Après s'être embêté à faire tout ça, on ne va qu'en même pas s'arrêter là" . D'accord, mais réfléchissez une minute. Si votre histoire est bancale ( attention, je ne dis pas que c'est le cas. Je suis sûre que la plupart d'entre vous tiennent des histoires formidables et j'espère qu'ils trouveront la motivation de mener le projet jusqu'au bout ), ne pensez-vous pas qu'il vaut mieux s'en rendre compte maintenant que dans six moi quand vous aurez passé plus de 500 heures à rédiger le premier jet ?

Vous êtes satisfait de votre travail ? Tant mieux. Remettons-nous au boulot !

Nous allons maintenant mêler l'intrigue générale aux histoires personnelles des personnages afin d'obtenir le synopsis de référence de votre roman. Le but est d'obtenir un document le plus complet possible. Dans la méthode du flocon, cela est fait en deux étapes ( étapes  5 et 7, si je me souviens bien). Personnellement, je l'ai d'un seul coup, mais n'hésitez pas à revenir sur votre premier synopsis pour y ajouter des détails si vous le trouvez trop succinct. 

Laissez évoluer vos idées comme elle le souhaite.

Comme tout ce que vous avez fait avant, ce document est destiné uniquement à votre usage personnel. Ne cherchez pas à ce stade à faire de belles phrases, mais plutôt à clarifier les situations, afin qu'au moment d'écrire vous ne vous retrouviez pas bloqué. Il pourra être remis au propre plus tard, au moment de préparer une fiche de présentation de votre roman aux éditeurs, mais chaque chose en son temps. L'une des principales raisons pour laquelle bien des manuscrits ne sont jamais terminés est que nous voulons sans cesse brûler les étapes. Nous voulons tous faire d'un coup la planification, l'écriture, les corrections, la recherche d'éditeurs... Résultat, rien n'avance,et c'est un roman de plus qui ne verra jamais le jour.  

Un mot d'ordre : le conflit


On ne le répétera jamais assez, le conflit est ce qui fait avancer l'intrigue. Une histoire, ce sont des personnages en conflit avec les autres et/ou avec eux-mêmes. Alors, prenez le temps de réfléchir aux conflits internes ou externes qui agitent les différents protagonistes de votre roman et aux conséquences qu'ils auront sur l'intrigue générale. 

Vous devez maintenant avoir un document de 1 à 4 pages décrivant avec détail ce qui va se passer dans votre roman.


Attention

 Ce document n'est qu'un outil. Il n'est pas gravé dans le marbre et ne fait pas force de loi. Ce n'est pas parce que vous avez écrit quelque chose dans le synopsis que l'histoire doit forcément ce dérouler ainsi. L'écriture est avant tout une activité créative. Si pendant la rédaction, une nouvelle idée s'impose à vous, que vous dites, "c'est comme ça que ça doit se passer !", alors changez le synopsis en conséquence de manière à rester cohérent. Cette méthode n'a pas pour but de brider votre imagination, mais au contraire d'en tirer le maximum.

Je sais bien qu'à ce stade vous devez bouillonner à l'idée de commencer ENFIN à écrire votre histoire. Mais je vous demande encore un peu de patience. Il reste encore une toute dernière étape que nous verrons ensemble la semaine prochaine : la création du plan.  


C'est lundi que lisez vous ?



Je rappelle vite fait le principe de ce rendez-vous initié par Mallou et repris par GalleaneLe but est simple, se retrouver chaque semaine pour parler de nos lectures passées, en cours et à venir.

Comme chaque lundi, on répond à ces trois petites questions :

1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment ?
3. Que vais-je lire ensuite ?



Cette semaine, j'ai lu La voleuse de livre, de Markus Zuzak, qui est officiellement mon premier coup de cœur du mois de mars. 

 
Résumé :

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenu.

Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? Au moins que ce ne soit son secret...

Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres.
 
 Chronique a venir








Résumé :

 
 
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel. 












Je ne sais pas encore. Peut-être quadruple assasinat dans la rue de la morgue, de Cecile Duquenne que j'ai commandé aux éditions Voy’[el] dans le cadre du un mois, une maison, un achat de février, et que j'ai reçu la semaine dernière.



Sur mes étagères :

 Écriture :
 Réflexions, recherches et sources d'inspirations :
 
Bonne semaine à toutes et à tous !

Mooc Fantasy : de l'Angleterre victorienne au trône de fer

  


Vous adorez Harry Potter, le seigneur des anneaux ou encore le trône de fer ? Vous êtes probablement un fan de Fantasy. Mais savez-vous réellement ce qui se cache sous ce terme. L'université D'Artois vous propose de vous l'apprendre. Que vous souhaitiez simplement découvrir cet univers ou au contraire approfondir des connaissances déjà bien fournies, ce MOOC est fait pour vous. 


Mais commençons par le début, 

Qu'est-ce que c'est qu'un mooc ?


Les MOOC, ou massive open online course ( ou cours en ligne ouvert au masse en français ), sont des cours en lignes gratuits. Les sujets sont assez variés, allant de l'économie, à l'informatique, en passant par la culture générale. Inspirés des universités populaires, leur but est de démocratiser l'accès à la connaissance.



Le MOOC " de l'Angleterre victorienne au trône de fer"





Ce MOOC est proposé par l'université d'Artois sur la plateforme Fun-mooc. Fun-mooc est une plateforme en ligne d'éducation à distance, mise en place par le ministère de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Des écoles prestigieuses, comme l'institut des mines ou l'école nationale des arts et métiers y propose des cours gratuitement. 

En ce qui concerne le MOOC fantasy, les cours sont dispensés par des professeurs titulaires de l'université d'Artois. Les inscriptions ont débuté le 2 février et se terminent le 23 mars. Donc, si cela vous intéresse, dépêchez-vous.

Ce MOOC à la particularité d'être divisé en 3 "voies ", suivant les connaissances de chacun dans le domaine.

Lequel d'entre vous finira la quête ?

Le parcours Hobbit (pour tous )




Il s'agit d'un parcours généraliste, une sorte de tour d'horizon de la Fantasy. Il comprend 15 modules, repartis en trois thématiques.

Histoire de la fantasy
  • Mythes et légendes, à l'origine de la fantasy ?
  • Naissance de la fantasy : l'Angleterre victorienne
  • Tolkien et les Inklings
  • La fantasy traverse l'Atlantique
  • Le succès contemporain
  • La fantasy en France, la fantasy française
Fantasy et médias
  • Les mondes secondaires, une construction multimédiatique
  • L'illustration, média historique de la fantasy
  • Le jeu de rôles - Donjons et Dragons
  • Fantasy et jeu vidéo
  • La fantasy au cinéma
  • Fantasy et séries televises
Aperçu des autres thèmes
  • Deux cycles marquants en fantasy pour la jeunesse : Harry Potter et A la croisée des mondes (2 modules)
  • Fantasy historique, médiévale, épique - les cadres de la société
  • La « bit-lit » et ses avatars : Buffy, Angel, Vampire Diaries...

Le parcours elfe.



Ce parcours permet d'aller un peu plus loin à la découverte des différentes "régions" du monde de la Fantasy. Il est composé du parcours Hobbit, auquel viennent s'ajouter 9 modules

Fantasy pour la jeunesse
  • La fantasy « pour la jeunesse » : une redondance ?
  • Les métamorphoses du conte en fantasy pour la jeunesse
  • Les archétypes, stéréotypes et les évolutions de la fantasy pour la jeunesse aujourd’hui
  • Les autres mondes de la fantasy pour la jeunesse, entre évasion et révolution
Moyen Âge et fantasy
  • Figures héroïques : héros et constellations héroïques, idéologie, initiation
  • Héroïnes : amoureuses, fées ou sorcières ?
  • Surnaturel, merveille et magie
  • Faire la guerre - équipements et combats
Fantasy urbaine et romance paranormale
  • Aimer... pour l’Eternité: car Love never dies

Le parcours mage :



Pour ceux qui veulent devenir de véritables experts. Il est composé du parcours elfe, auquel viennent s'ajouter 6 module.

Fantasy pour la jeunesse
  • Sur l’immersion fictionnelle en fantasy pour la jeunesse : représentations et enjeux
Moyen Âge et fantasy
  • Religion et spiritualité
Fantasy urbaine et romance paranormale
  • Un cadre, une temporalité, des codes: un nouveau merveilleux
  • Ancêtres prestigieux, contemporains flamboyants : notre "legendarium"
  • Un cas d'école: « Le Fantôme de l'opéra », dans tous ses états
  • De Dracula aux « star-crossed lovers » : vers une Renaissance

Petit annuaire de blogs d'écriture



Planning plutôt chargé cette semaine pour moi, j'ai donc choisi de faire une petite pause dans ma série planifier un roman plutôt que de bâcler l'article. Pour ne pas vous laisser sur votre faim, je vous propose ce jeudi une petite liste de blogs consacrés à l'écriture. C'est Yon qui a eu l'idée de dresser cette liste afin de rassembler la communauté des auteurs en ligne. Vous pouvez retrouver sa liste ici. Je n'ai mis ici que les blogs que je suis personnellement et que j'ai envie de vous faire découvrir.

  • Les pirates de l'escroc-griffe : Les pirates de l'escroc-griffe est une trilogie publiée chez Bragelonne. Venez découvrir sur le blog de son auteur l'univers de la saga, ainsi que des conseils en écriture et des réflexions sur divers sujets. Personnellement, c'est un de mes blogs préférés.
  • Les carnets d'Yon, dont je vous parlais au début de l'article. Ion nous propose sur son blog de nombreux extraits de ces textes, pensés,  poèmes...
  • Le blog de Dorian Lake : Un autre blog que j'aime beaucoup. Des articles assez variés et de qualités, des réflexions sur différents thèmes liés à l'écriture, mais pas que. Un blog extrêmement agréable à lire que je vous conseille vivement.
  • Les dessous de la plume : J'avais déjà croisé son auteure sur le forum jeune écrivain. J'ai découvert son blog assez récemment, donc je ne le connais par encore très bien, mais je sens que je vais y passer pas mal de temps par la suite.
  • Aude Réco : Ecrire, Créer : Un blog plutôt sympa, très fourni, avec plein de conseils sur l'écriture, la correction, la bêta-lecture, des interviews d'auteurs, d'éditeurs....
  • Le petit monde de Lydie Blaizot : Auteur de fantastique et de science-fiction, Lydie partage avec nous l'actualité autour de ses (plutôt nombreuse) publications.
  • Mécanisme d'histoire : c'est plutôt un site web qu'un blog, mais il n'était pas concevable pour moi qu'il n'ait pas sa place ici. Vous y trouverez de nombreux conseils, sur l'écriture, la réécriture, la publication, mais aussi sur le blogging. Vraiment, je vous recommande d'aller y jeter un œil. 
  • Un petit coin de... : Un blog assez sympa, même s'il n'a pas été beaucoup mis à jour ces derniers temps. 
  • Bien rédiger : un blog plutôt sympa, avec un contenu plutôt conséquent. Des chroniques sur divers livres, des textes, mais surtout pas mal d’articles sur les textes dans la forme, la syntaxe, la typographie, l’édition. Très bien pour ceux qui démarrent l’écriture et qui n’ont pas d’expérience 
  • Le blog d'Agnés Marot : A la fois auteure jeunesse et éditrice, Agnés Marot nous livre ses conseils et ses réflexions sur l'écriture. Vous pourrez aussi suivre sur son blog l'actualité de ses publications.
  • La plume : Un autre blog que j'apprécie beaucoup. Amatrice de fantastique, mais pas seulement, vous trouverez sur son blog des articles sur l'écriture, des critiques de livres, de film, des dessins...


Voilà, j'espère que je n'ai oublié personne. N'hésitez pas à partager cette liste ou ajouter des liens en commentaires. Moi, je vous dit à la semaine prochaine pour la suite de ma série : planifier son roman. 

PS : Vous êtes auteur, publié ou autopublié, vous aimeriez que je parle de vous sur mon blog. N'hésitez pas à me laisser un petit message.

Mise à jour : je me suis aperçue que j'avais oublié le blog de la plume. Je ne sais pas comment j'ai fait alors que je suis très régulièrement dessus. En tout cas, l'erreur est maintenant rectifiée.