Résumé :
ET SI LES FEMMES PRENAIENT ENFIN LE
POUVOIR DANS LE MONDE ENTIER ?
Aux quatre coins du monde, les femmes
découvrent qu'elles détiennent le "pouvoir".
Du bout des doigts, elles peuvent infliger
une douleur fulgurante - et même la mort.
Soudain, les hommes comprennent
qu'ils deviennent le "sexe faible".
Mais jusqu'où iront les femmes
pour imposer ce nouvel ordre ?
Du jour au lendemain, les adolescentes développent un étrange pouvoir qui leur permet d'envoyer des décharges électriques. Et ce pouvoir, elles peuvent le transmettre à leurs aînées. Les femmes deviennent ainsi capables de lutter à armes égales avec les hommes, mettant fin à des siècles de patriarcat. D'abord persécutées et montrées du doigt par les hommes qui ne comptent pas céder le pouvoir aussi facilement, les femmes s'organisent. La révolte gronde et s'étend au monde entier. Des États-Unis à l'Arabie saoudite en passant par l'Inde, des révolutions ont lieu, des régimes tombent et de nouveau voit le jour. Dans cette nouvelle ère, une religion apparaît, accompagnant le besoin d'émancipation et de reconnaissance de ces femmes, et peu à peu celles-ci s'emparent du pouvoir. Mais que vont-elles en faire ? Vont-elles s'en servir pour créer une société plus équitable ou vont-elles reproduire les erreurs du passé et se contenter d'inverser les rôles ? Telle est la question que pose cette brillante dystopie, recommandée par Margaret Atwood, rien de moins. Car, même s'il peut en donner l'impression, ce n'est pas un roman féministe que signe ici Naomi Alderman, mais plutôt une réflexion sur les dérives de notre société : Oppression des plus faibles, violences faites aux femmes, trafic d'êtres humains, montés des extrémismes en tout genre...
Le roman se présente comme un récit historique, écrit par un certain Neil, membre de l'association des hommes écrivains, ce qui nous donne une petite idée de la réponse à la question précédemment. L'auteur fictif de ce texte — après s'être désolé de voir ses écrits peu pris au sérieux du fait qu'ils ont été écrits par un homme — se donne comme objectif de décrire l’avènement de la société dans laquelle il vit, de l'apparition du Pouvoir au Grand Cataclysme qui a mis définitivement terme au monde que nous le connaissons. Ce grand bouleversement nous est raconté par le biais de 4 personnages, 1 homme et 3 femmes, ce qui nous permet d'avoir une vue d'ensemble des événements qui ont lieu à l'échelle planétaire. La première, Roxy, est la fille d'un mafieux. Très puissante, elle va se servir de son pouvoir pour prendre les rênes des affaires familiales et les développer.
" La forme du pouvoir est toujours la même, c'est la forme d'un arbre : des racines à la cime, un tronc central d'où naissent branches, d'où renaissent d'autres branches, toujours plus longues, toujours plus fines"
» Le pouvoir de nuire, de faire mal, est une forme de richesse »La deuxième,Alice, fille de l'assistance publique, a tout de suite compris que le pouvoir lui permettrait de s'émanciper. Pour échapper à son passé et s'assurer que jamais plus personne ne pourra plus lui faire du mal, elle va prendre le nom de Ève et devenir la tête de proue d'une nouvelle religion où l'on vénère le féminin au lieu du masculin.
Tsunde, le seul homme, est un journaliste africain qui va réussir à gagner la confiance des femmes ce qui lui permettra de couvrir l'ensemble des émeutes qui ont lieu partout sur la planète jusqu'au jour où tout va bousculer.
Margot, la dernière, est une femme politique américaine. Mère de deux jeunes filles, dont une chez qui le Pouvoir est instable, elle va accompagner son pays dans la découverte et l'acceptation de ces nouvelles capacités chez la population féminine et se servir de sa gestion de cette « crise » sans précédent pour atteindre les plus hautes fonctions.
Ce qui m'a le plus plu dans ce roman, c'est son réalisme. En effet, à part cet étrange pouvoir électrique, les événements décrits dans le roman pourraient très bien arriver demain. Ce n'est pas comme toutes ses dystopies où un nouveau système ( souvent totalitaire et particulièrement répressif) est déjà mis en place. Les personnages, ici, évoluent dans un monde semblable au nôtre que nous voyons changer sous nos yeux, pour le meilleur ou pour le pire. Nous assistons à leur prise de décision et sommes témoins des choix individuels ou collectifs qui vont poser les bases de cette nouvelle société. Pas étonnant qu'Atwood le recommande, car ce réalisme est aussi une caractéristique que j'apprécie beaucoup chez cette auteure.
Bref, j'ai eu un gros coup de cœur pour ce roman, qui est pour moi l'une des meilleures, voire la meilleure dystopie que j'ai lue depuis bien longtemps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire