Editeur : Gallimard ( Scripto)
Roman Jeunesse (a partir de 12 ans)
Pages : 470
Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.
C'est un livre que j'ai lu il y a quelque temps déjà. Avant de commencer à publier des chroniques sur ce blog. Ma lecture de la voleuse de livre ( un article devrait arriver prochainement à ce sujet) me l'a remis en mémoire. En effet, les deux livres parlent du même sujet, même si les choix narratifs sont radicalement différents. Max est un des livres les plus marquants que j'ai eu l'occasion de lire ces dernières années, plus encore que la voleuse de livre, et ce n'est pas peu dire, il m'aurait paru inconcevable de ne pas vous le faire partager.
Voilà une lecture comme on en rencontre peu, surtout en littérature jeunesse, le genre de lecture que j'affectionne particulièrement et qui prouve qu'on trouve encore des livres intelligents pour les ados.
Max, alias Konrad, nous raconte son histoire, de sa naissance à la veille de la deuxième guerre mondiale, jusqu'à la prise de la ville de Berlin. S'il peut être un peu perturbant d'entendre un bébé nous racontait son accouchement, ce point de vue fait la force du roman. Car Max est déjà avant même sa naissance l'archétype du parfait petit nazi. Avec le regard détaché d'un enfant pour qui tout cela est normal, il nous raconte toutes les horreurs du régime d'Hitler : les exécutions de ces petits congénères pas assez conforme aux canons aryens pour avoir le droit de vivre, la douleur des mères obligées d'abandonner leur bébé pour qu'ils soient élevés par le parti nazi , les viols des femmes, les enfants polonais kidnappés, puis germanisé, l'antisémitisme.... Max est fier d'être allemand, fier d'être nazi. Il déifie le Führer, déteste les juifs et toutes les personnes qu'il juge faibles. Et surtout, il ne se gêne pas pour nous le dire. Ce n'est qu'à la fin du roman qu'il commence un peu à se remettre en question.
Un roman glaçant, dérangeant, mais très bien documenté. On se croirait dans une de ces dystopies qu'affectionne les ados, sauf qu'on est belle est bien dans un récit historique.
Une lecture que je recommande, mais à réserver à des lecteurs matures, capables de comprendre les événements décrits, et de prendre du recul par rapport au discours que tient le narrateur.
Pages : 470
" 19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler!"
Résumé :
Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.
Mon avis :
C'est un livre que j'ai lu il y a quelque temps déjà. Avant de commencer à publier des chroniques sur ce blog. Ma lecture de la voleuse de livre ( un article devrait arriver prochainement à ce sujet) me l'a remis en mémoire. En effet, les deux livres parlent du même sujet, même si les choix narratifs sont radicalement différents. Max est un des livres les plus marquants que j'ai eu l'occasion de lire ces dernières années, plus encore que la voleuse de livre, et ce n'est pas peu dire, il m'aurait paru inconcevable de ne pas vous le faire partager.
Voilà une lecture comme on en rencontre peu, surtout en littérature jeunesse, le genre de lecture que j'affectionne particulièrement et qui prouve qu'on trouve encore des livres intelligents pour les ados.
Max, alias Konrad, nous raconte son histoire, de sa naissance à la veille de la deuxième guerre mondiale, jusqu'à la prise de la ville de Berlin. S'il peut être un peu perturbant d'entendre un bébé nous racontait son accouchement, ce point de vue fait la force du roman. Car Max est déjà avant même sa naissance l'archétype du parfait petit nazi. Avec le regard détaché d'un enfant pour qui tout cela est normal, il nous raconte toutes les horreurs du régime d'Hitler : les exécutions de ces petits congénères pas assez conforme aux canons aryens pour avoir le droit de vivre, la douleur des mères obligées d'abandonner leur bébé pour qu'ils soient élevés par le parti nazi , les viols des femmes, les enfants polonais kidnappés, puis germanisé, l'antisémitisme.... Max est fier d'être allemand, fier d'être nazi. Il déifie le Führer, déteste les juifs et toutes les personnes qu'il juge faibles. Et surtout, il ne se gêne pas pour nous le dire. Ce n'est qu'à la fin du roman qu'il commence un peu à se remettre en question.
Un roman glaçant, dérangeant, mais très bien documenté. On se croirait dans une de ces dystopies qu'affectionne les ados, sauf qu'on est belle est bien dans un récit historique.
Une lecture que je recommande, mais à réserver à des lecteurs matures, capables de comprendre les événements décrits, et de prendre du recul par rapport au discours que tient le narrateur.
Il est dans ma PAL... ;) Il a l'air vraiment génial!
RépondreSupprimerOui, c'est vraiment un bon livre. Je te le conseille.
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