J’ai toujours écrit mes romans au passé. Pour moi, le passé simple et l’imparfait sont les temps du récit par excellence. Sauf qu'en travaillant sur le Pays des enfants parfaits, je me suis retrouvée bloquée. Je savais le ton que je voulais donner à mon texte, mais je n'arrivai pas à le retranscrire à l'écrit. Je ne sais pas si vous avez déjà vécu cette situation, mais c'est extrêmement frustrant.  Après une longue période de doute, je me suis aperçu que ce qui n'allait pas, c'était le temps.  J’ai décidé d’écrire ce roman au présent.  Cela n'a pas été un choix facile. Je le répète, écrire ( ou lire) au présent n'est pas du tout naturel pour moi. D’où l’idée de vous proposer cet article pour ceux qui sont confrontés au même problème ou au contraire qui n’ont jamais réfléchi à la possibilité d’utiliser autre chose que les temps du passé.  

Pourquoi écrire son roman au présent ?

  • Le présent donne un rendu plus vivant.

Lire un livre écrit au présent, c’est un peu comme regarder un film. Cela donne une impression d’assister en direct à l’action. Cela rendra aussi votre récit plus dynamique, plus moderne.

  • Le présent rend le lecteur plus proche de l’histoire

Le présent diminue la distance entre le lecteur et l’histoire. Il donne au lecteur l’impression de vivre l’histoire en même temps que celle-ci se déroule. Cela amplifie ses émotions et lui permet de vivre l’histoire plus intensément.

  • Le présent se combine très bien au point de vue interne

Dans le cas d’une narration à la première personne, notamment, cela donne l’impression au lecteur d’être réellement dans la tête du narrateur, de savoir ce qu’il pense en temps réel. Cela amplifie son attachement au personnage. Personnellement, c’est essentiellement pour cette raison que j’ai choisi le présent pour le pays des enfants parfaits.

Les inconvénients à utiliser le présent

  • Certains lecteurs détestent le présent.

C’est certainement l’inconvénient majeur, celui qui doit vous faire réfléchir à deux fois avant de choisir le présent pour votre récit. Tous les autres obstacles peuvent être surmontés avec plus ou moins de facilité, mais contre ça, vous ne pourrez rien faire. Même si l’utilisation du présent se généralise, le passé reste la norme. On est tellement habitué à lire des histoires au passé qu’écrire votre roman au présent pourrait perturber vos futurs lecteurs. Moi-même, je sais que j’ai besoin d’un petit temps d’adaptation à chaque fois que je commence un roman au présent. La plupart des gens s’en accommodent très bien, mais certains lecteurs (et c’est leur droit) refuseront de lire votre œuvre simplement à cause du temps utiliser, quelle que soit la qualité de celle-ci.

  • Le présent vous prive d’une partie de votre « boîte à malice »

Le présent donne un aspect cinématographique à votre roman. Cela peut-être un avantage comme un inconvénient. En écrivant au présent, vous vous privez de la capacité de voyager dans le temps à votre guise, vous vous emprisonnez dans le temps de l’action. Donc si vous souhaitez écrire un roman complexe où l’action se passe sur plusieurs trames temporelles, choisissez plutôt le passé.

  • Le présent est un piège pour les auteurs amateurs

Certains auteurs débutants, un peu perdus avec la concordance des temps (on les comprend), peuvent se laisser tenter par l’apparente facilité du présent. Comme on l’a vu un peu plus haut, cela n’est pas forcément une bonne idée. Le choix du présent doit être mûrement réfléchi et apporter un plus à l’histoire, car loin de faciliter la tâche de l’écrivain, le présent a plutôt tendance à la compliquer. Surtout que, justement à cause du fait que ça à l’air si facile d’écrire au présent, cela risque de rendre vos futurs lecteurs intransigeants sur la qualité de votre texte.

Et vous, préférez-vous écrire au passé ou au présent ?

American Gods, Neil Gaiman

Edition : Au Diable Vauvert

Genre : Indéfinissable

Pages : 700

Lauréat du prix Hugo et du prix Nébula en 2002









Résumé :
" Quand les anciens dieux se sont installés en Amérique, amenés par de hardis navigateurs puis par les vagues successives d'immigrants, ils pensaient trouver un territoire à la mesure de leurs ambitions. Peu à peu, cependant, leurs pouvoirs ont décliné : Anubis - l'ancien dieu des morts égyptien - en est réduit à travailler dans une entreprise de pompes funèbres ! Et de nouvelles idoles - cinéma ou Internet - se sont imposées. C'est pourtant un humain, Ombre, qui se retrouve au cœur d'un conflit titanesque : à peine sorti de prison, découvrant que sa femme est morte et que son meilleur ami était son amant, il accepte un contrat aussi dangereux qu'étrange"
J’ai longuement hésité avant de faire cette chronique. American Gods est tellement dense, tellement riche que je me demandais par quoi j’allais commencer. Mais sincèrement, je ne pouvais pas ne pas vous parler de ce livre que j’ai vraiment adoré.

Commençons par le début. Ombre, le personnage sur lequel est centré le roman, s’apprête à sortir de prison. Détenu modèle et repenti, il ne rêve que de rentrer chez lui où, pense-t-il, l’attendent sa femme et un boulot dans la salle de sport de son meilleur ami. Ses projets vont être compromis quand le directeur de la prison le convoque pour lui annoncer que sa femme et son meilleur ami on eut un accident de voiture.

En se rendant à l’enterrement, Ombre fait la connaissance de Voyageur, un personnage étrange qui lui propose un travail d’homme à tout faire. L’ancien taulard commence par refuser, mais voyageur n’est pas le type d’homme auquel on peut dire non. Il finit donc par accepter le boulot. Le voilà alors impliqué bien malgré lui dans une guerre qui le dépasse, une guerre où anciens dieux et nouveaux se disputent le droit d’exister.

“ Il n'y a dans toute la Bible qu'un seul personnage à qui Jésus promet personnellement une place avec lui au Paradis. Ce n'est ni Pierre, ni Paul, ni aucun de ces gars-là : c'est un larron qu'on est en train d'exécuter. Alors, ne dites pas de mal des condamnés à mort. Si ça se trouve, ils savent des choses que vous ignorez.”

American Gods, est un roman exigeant. C’est un des livres les plus compliqués que j’ai eu l’occasion de lire. Franchement, parfois, il faut s’accrocher. Mais cela vaut le coup. C’est un roman d’une richesse incroyable, qui fourmille d’anecdotes et de références. L’Amérique y est dépeinte comme une terre sauvage où tous les peuples ont un jour mis les pieds, emmenant avec eux leurs croyances et leurs dieux. J’ai adoré rencontrer tous ces dieux et déesses. J’en connaissais certains comme Odin, Loki, Kali, Horus, d’autres comme Anansi ou Czernobog m’étaient totalement inconnus. J’ai bien aimé aussi les interludes qui racontent l'arrivé de tous ces dieux en Amérique. J’ai appris plein de choses, même si je ne suis pas sûre d’avoir tout retenu.

Mais revenons à notre histoire. Des siècles ont passé depuis l'arrivée de ces dieux en Amérique. Leurs fidèles les ont oubliés, les privant de la foi à l’origine de leur pouvoir. Autrefois surpuissants, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes et survivent comme ils peuvent. Si certains s’en sortent mieux que d’autres, pour la plupart ce n’est guère reluisant. Ils font des petits boulots, montent des arnaques, se prostituent, il y en a même qui se suicident… Gaiman ne manque pas d’humour et n’a aucun complexe à faire descendre les dieux de leur piédestal. Ceux-ci ont leurs qualités et leurs défauts. Ils sont profondément semblables aux humains qui les ont créés.

Les dieux ne sont pas les seules victimes de la plume acerbe de Gaiman. American Gods dresse aussi un portrait au vitriol de notre société moderne où les anciennes divinités on était remplacé par le culte des objets de consommations. Les nouveaux dieux qui se dressent contre les anciens portent des noms comme “ Média”, “Ville”, “Télévision”, mais même eux sont menacés par un monde où rien ne dure. Si le roman vise en premier lieu l'Amérique en la proclamant comme "une terre stérile" pour les dieux, nous ne sommes pas très loin de la société de consommation, de cette course à la nouveauté qui nous conduit à ne plus prendre le temps de réfléchir à ce qui est réellement important.

“ je peux croire des choses vraies et des choses fausses, et même des choses dont personne ne sait si elles sont vraies ou fausses. Je crois au Père Noël, au lapin de Pâques, à Marilyn Monroe, aux Beatles, à Elvis et à M. Ed, le cheval parlant [...]. je crois que les gens peuvent s’améliorer, que la connaissance est infinie, que le monde est dirigé par des cartels de banques secrets et régulièrement visité par des extraterrestres- des gentils qui ressemblent à des lémuriens ridés et des méchants qui mutilent le bétail et convoitent notre eau ou nos femmes. Je crois que les lendemains chantent, mais aussi qu’ils déchantent, je crois qu’un de ces jours la Femme-Bison Blanc va revenir nous botter le cul. Je crois que les hommes ne sont que de petits garçons montés en graine avec de profonds problèmes de communication, que le déclin de la sexualité en Amérique coïncide avec le déclin des drive-in dans la plupart des États. Je crois que tous les politiciens sont des escrocs sans scrupules mais qu’ils sont préférables à l’alternative. “
Dans ce roman, Neil Gaiman mêle avec habilité Fantasy, Thriller, Erotisme, Conte et légende, road movie… Bref, un livre à part que je vous conseille vivement. Je vous laisse avec la bande-annonce de la série adaptée du roman qui sortira en 2017.




Après ma série d'articles sur mes habitudes d'écriture où l'on a beaucoup parlé de moi, je laisse la parole à Sandrine Isac, auteure des gardiennes de l'ombre qui a eut l'extrême gentillesse de répondre à mes petites questions. Je vous laisse découvrir son univers.

1. Pour commencer parle nous un peu de toi. Tu peux te présenter en quelques mots ?

" Je suis une bibliophile, j’adore les livres et je compte bien recouvrir un pan entier de mon bureau avec une bibliothèque bien remplie. Je n’en suis qu’au début. Je suis aussi maman de deux enfants, vendeuse dans un magasin de bricolage, Blogueuse littéraire, auteure de fantastique (enfin j’essaie). Je lis aussi en numérique, c’est dans l’air du temps, et cela offre plus de choix et permet de découvrir de nouveaux auteurs sans se ruiner. "

2.  Parle-nous un peu de ton rapport à l’écriture. Pourquoi écris-tu ?


" Pourquoi j’écris ? J’en ai besoin. Des histoires me trottent dans la tête et j’ai besoin de les voir prendre vie sur mon ordi ou sur une feuille de papier. J’aime tout dans l’écriture. De la conception à la fabrication du plan en passant pas la rédaction, les corrections. J’en apprends toujours plus à chaque étape et je peux ainsi m’améliorer pour la fois suivante. J’adore faire des recherches. Organiser mon histoire.

Écrire l’histoire, c’est la rendre concrète pour moi, donner vie à des personnages et les faire évoluer au fil des Tomes. J’ai constitué une sorte de "bible" des Gardiennes où tous les secrets des uns et des autres sont répertoriés, rédigés et sur laquelle je peux m’appuyer, voir rajouter des personnages ou des lieux particuliers, propres à l’histoire. Je peux m’y référer quand j’ai des oublis, ça me rassure et je sais que la base de mon univers est solidement construite. Elle renferme, entre autres, les fiches détaillées de tous les protagonistes de l’histoire." 
3. As-tu des rituels d’écriture ?

"Je ne sais pas si on peut parler de rituel dans ma façon d’écrire, mais en y réfléchissant bien, je m’y prends toujours de la même manière. Je m’installe devant mon ordi, car je trouve que c’est plus pratique (on a pas mal au doigt quand on tape pendant un long moment), ma "bible" à mes côtés avec en plus un cahier pour noter des idées que je mets de côté pour plus tard. J’aime avoir tout ce qui pourrait m’être utile à portée de main. J’aime aussi la compagnie de mes chats quand j’écris. C’est une compagnie discrète et très agréable."

4. Tu as publié il y a peu ton premier roman, les gardiennes de l’ombre. Dis-nous en un peu plus. Qu’est-ce qui t’a inspiré cette histoire ?

" En fait, les Gardiennes de l’Ombre est la suite d’un premier roman pour lequel j’ai connu quelques péripéties, du coup j’ai préféré publier celui-ci en premier. Le premier raconte ce qui a amené Don à devenir un vampire. Un élément de son passé en tant que mortel va refaire surface et va le mettre devant un choix difficile. En plus de cela, sa rencontre avec Tamarra et leur idylle naissante va le conduire à tout remettre en question. Le roman se termine au moment où Tamarra perd la mémoire.

Ce qui m’a inspiré ? J’ai voulu imaginer une alternative à l’origine des vampires. Et aussi donner vie à une créature particulière. Ce faisant, j’ai tout d’abord travaillé sur ses origines que je dévoilerai par la suite. Cela à évidement un rapport avec l’être étrange qu’est son père et dont je devrais aussi relater l’histoire.

Le fait est que c’est surtout la fascination que j’avais, à l’époque où j’ai commencé cette saga, pour les vampires qui a fait naître en moi l’envie de m’approprier un peu ce mythe."

5. Tu as fait le choix d’autopublié les gardiennes de l’ombre. Pourquoi avoir choisi ce mode d’édition ?

" En fait, je me suis vue proposer la Formule Publication par La Boutique des Auteurs. J’avais déjà chroniqué sur mon blog des livres pour Cultura et pour le lancement de cette nouvelle plateforme d’auto-édition, qui est issue du partenariat entre Cultura et Librinova, j’ai reçu cette généreuse proposition. Je l’ai déjà précisé, j’ai eu par le passé des soucis avec une maison d’édition non traditionnelle lors de la publication de mon tout premier livre. 
En fait, il n’y avait pas de grande différence entre cette maison d’édition et l’auto-édition. Bien qu’ayant signé un contrat à compte d’éditeur, j’étais responsable de tout, correction, illustration, promotion et en plus je leur cédais mes droits et ne touchais qu’une misère sur les ventes. Aujourd’hui, je gère tout cela en restant propriétaire de mes droits d’auteure. Je perçois 100 % de mes ventes numériques et en plus je peux correspondre avec La Boutique des Auteurs. Je suis en contact avec la même personne qui répond très vite à mes mails et essaie de trouver des solutions à mes petits soucis d’auteure indépendante. Au final, je me trouve bien mieux sur cette plateforme d’auto-édition qui facilite les démarches à faire grâce aux services qu’elle propose. Ceci dit, je n’abandonne pas l’idée d’être un jour publiée dans une maison d’édition qui correspondra à mes attentes. "

6. Sur quoi travailles-tu en ce moment ? Peut-on s’attendre à une suite pour les gardiennes de l’ombre ?



" Le tome deux est en court. Le prologue est fini et le chapitre Un entamé. Mais je dois d’abord finir des chroniques que j’avais proposé de faire pour des auteurs auto-édités, comme moi. Une fois que j’aurai honoré ces engagements, je me remettrais ardemment à l’écriture de la suite dont le plan est déjà prêt."


7. Dis-moi ce que tu lis, je te dirais qui tu es. Parlons un peu de tes lectures. Quel est ton dernier coup de cœur littéraire ?

" Mon dernier coup de cœur littéraire n’est pas un roman mais un genre : le Steampunk. J’ai toujours aimé l’époque fin XIXe début XXe siècle, le style vestimentaire, la déco, les bijoux et j’avais très envie d’en découvrir la littérature. Grâce aux Essentiels Steampunk de la maison d’édition Bragelonne, j’ai découvert gratuitement les premiers chapitres de différends romans, dont les Foulard Rouge de Cécile Duquenne ou encore Une étude en soie de Emma Jane Holloway que je suis en train de lire. Du Steampunk qui se décline en plusieurs styles : enquêtes policières, fantastique (magie, vampire…), de la science-fiction… Enfin bref, ce recueil Steampunk disponible uniquement en téléchargement a été mon guide pour choisir mes futures lectures du genre."

Je remercie Sandrine d'avoir accepté de répondre à mes questions et de nous avoir fait découvrir son univers. J’espère que cet article vous a plu.

Retrouvez Sandrine Isac sur son site : http://www.lesvoyagesdemaplume.com/


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Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, Ranson Riggs

Edition : bayard ( Collection "Fais-moi peur" )

Roman jeunesse / Fantastique

pages : 433







“ On s'accroche à nos contes de fées jusqu'à ce que le prix de ces croyances deviennent trop exorbitant.”


Résumé :
"Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé un partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers". Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des "Monstres".

Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse... "

Miss Peregrine et les enfants particuliers, un titre intriguant pour une histoire qui l’est tout autant.


Contrairement à beaucoup, je n’ai pas particulièrement aimé le design de ce livre. Il donne l’impression d’être un peu vieillot et je ne sais pas si j’aurais pris ce livre dans les rayons si l’on ne me l’avait pas conseillé. D’autant plus qu’il n’y a pas de résumé sur la quatrième de couverture, juste des photos étranges (le résumé est à l’intérieur du livre, mais je ne l’ai vu qu’après). On se demande donc de quoi ça parle. Je trouve ça un peu dommage, car je pense que l’auteur passe à côté de nombreux lecteurs, notamment auprès du public visé, la jeunesse, mais bon, après ce n’est que mon avis. Je suis sûre que d’autres seront attirés par l’étrangeté qui se dégage de ce livre et auront envie d’en savoir plus.

Par contre, une fois dépassé le côté étrange des photos, je me suis laissé embarqué par cette histoire de monstres, de boucles temporelles et d’enfants aux pouvoirs extraordinaires. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été à ce point passionné par un roman. Une fois le livre commencé, impossible de le lâcher.

Miss Pérégrine et les enfants particuliers est un roman original mêlant fantastique et
Histoire ( avec un grand H). Les vieilles photos ( chinées par l’auteur auprès de collectionneurs) qui parsèment le texte, procurent à ce récit imaginaire, un côté réaliste plutôt perturbant. L’ambiance se met en place petit à petit, passant de l’univers du rêve et de l’enfance avec les histoires que racontait Grandpa à Jacob quand il était petit, à quelque chose de beaucoup plus sombre. Les heures sombres du nazisme planent sur ce roman qui nous pousse à réfléchir sur ces horreurs qui ont marqué notre histoire, le nazisme, la guerre, la persécution des juifs, mais aussi sur la peur de la différence, l’enfance et l’immortalité. Le résultat est parfois dérangeant, mais dans le bon sens du terme. Le genre de lecture dont on sort un peu changé. 

"J’avais toujours eu conscience que le ciel était plein de mystères, mais je réalisais seulement aujourd’hui que la Terre l’était aussi."


La plume de l’auteur est excellente et l'on se surprend à se mettre à la place de Jacob, à vivre ses doutes et à se poser les mêmes questions que lui. On a envie de résoudre le mystère des enfants particuliers. Les personnages sont attachants et apportent l’humour et la douceur nécessaire pour contrebalancer le côté sombre du roman.



"Avant de venir à Cairnholm, je rêvais d'échapper à la monotonie de ma vie. Mais ma vie n'avait jamais été ordinaire. Seulement, je n'avais pas remarqué ce qu'elle avait d'exceptionnel."


Bilan : une histoire passionnante, un univers sombre et étrange à la Tim Burton, pas étonnant que celui-ci ait eu envie de l’adapter au cinéma.




Et oui, je rejoins la team « blogueuse à chat » (si j’avais su plus tôt qu’un truc pareil existait, cela ferait longtemps que j’en ferais partie.). C’est Cecile Anna du blog Nail Art is easy qui a lancé le concept. En gros, si vous tenez un blog et que vous avez un ou plusieurs chats, vous êtes une blogueuse à chat. Elle met aussi à disposition des macarons qui sont mignons tout plein.

Comment je suis devenu une blogueuse à chat

Depuis que je suis toute petite, il y a toujours eu des tas d’animaux à la maison : chiens, furets, lapins, hamsters, cochon d’Inde... Et bien sûr, des chats. Trois en moyenne. Bon, moi à l’origine, j’étais plutôt chien (j’avais même le mien à moi toute seule :) Un border colie croisée terre — neuve.). La passionnée de chats, c’était ma mère. Il faut dire que les chats le lui rendent bien. C’était impossible de lutter contre elle. Il suffisait qu’un nouveau chat arrive à la maison, pour que deux jours après, il ne la quitte plus.


Ceci étant dit, j’ai eu mon bac et j’ai dû laisser tout ce joli petit monde à la maison pour aller faire mes études. Cela a été un crève-cœur (surtout pour mon chien. On était inséparable. Il adorait venir se coucher sous mon bureau quand j’écrivais), mais j’étais bien décidée à ne pas prendre d’animaux. Il faut être raisonnable, dans un vingt mètres carré, on n’a pas la place. Et puis, j’étais en prépa (je voulais devenir vétérinaire, cela vous étonne ?), je n’avais pas le temps de m’en occuper. Ouais ! J’ai tenu deux mois avant d’adopter Birdy. Il faut croire que je ne suis pas raisonnable. À ma décharge, c’est plus elle qui a décidé de venir habiter chez moi que l’inverse. La pauvre petite bête s’était fait enfermer dans le garage souterrain de ma résidence étudiante. Quand je suis allé la voir, elle m’a sauté dans les bras et s’est accrochée à moi. Elle m’avait adopté. Et après avoir recherché en vain ses propriétaires, j’ai décidé de la garder. Cela fait presque 4 ans et je n’ai jamais regretté ma décision. Birdy m’a aidé à supporter mes années de prépa et s’est très bien habitué à mon rythme. En fait, une maîtresse qui passe son temps à réviser, c’est plutôt cool, elle est souvent à l’appartement. Et puis, rien n’est plus confortable qu’un classeur ouvert. Surtout si c’est celui dont maîtresse a besoin pour travailler.

Mon chat veille à me ménager des pauses quand il trouve que j'ai assez travaillé

J’avoue que l’écrivain et son chat, c’est un peu cliché, mais c’est agréable de l’avoir près de soi quand on écrit. Cela rend l’écriture moins solitaire. Remarquez, le chien fait ça très bien aussi. En même temps, mon chien a un peu tendance à se prendre pour un chat, donc je ne sais pas si ça compte.


Chat de l'écrivain ou chien de l'écrivain,
pourquoi choisir ?

Voilà, je suis donc une « blogueuse à chat » ( et à chien) et j’en suis fier.