Après un mois de juillet un peu vide, je vous propose une lecture un peu plus légère que dans les précédents Zoom avec Rebecca Kean, une série d'urban fantasy écrite par Cassandra O'Donnell.
L'auteure :
Cassandra O'Donnell est née à Lille et vit en Normandie depuis plusieurs années. Réalisatrice de documentaires et de reportages, elle se fait une place en tant qu’écrivain en 2011 avec la saga Rebecca Kean dont le premier tome, Traquée , est publiée chez j'ai lu, dans la collection Darklight. Elle s’essaye ensuite à la romance historique avec la saga Les Sœurs Charbrey et à la jeunesse avec Les Enfants de Malenfer.
L'univers
La saga se passe à Burlington en Nouvelle-Angleterre, une petite ville américaine des plus tranquilles. Enfin, ça, c’était ce que croyait Rebecca avant de s'y installer, car en réalité, il y a plus de créatures surnaturelles dans ce trou perdu que partout ailleurs dans le pays. Et la cohabitation entre toutes ses espèces est loin d’être facile. En effet, le monde magique est divisé en deux “clans”. Les loups, les muteurs, les chamans et les sorcières vénèrent la déesse de la vie et ne supportent pas les vampires et les démons qu’ils considèrent comme une aberration. Tout ce beau monde sort de plusieurs siècles de guerre et le moins que l'on puisse dire c'est que la paix est des plus instables. C’est pour cela que les directums ont été mis en place. Les chefs de clan de chaque espèce y siègent et prennent ensemble les décisions qui concernent l’ensemble des créatures surnaturelles d’un même territoire. L’assayim, une sorte de flic du monde magique, est ensuite chargé de faire appliquer les lois votées par le directum de son territoire.
Pourquoi faut-il absolument lire Rebecca Kean ?
- Parce-que Rebecca est une héroïne qui n'a pas froid aux yeux.
" Ah les joies de la famille... les flambées de vampires, les batailles sanglantes, les coups de fouet, les séances de torture ludiques, les joyeux exorcismes..."
Condamnée à mort par les siens, Rebecca fuit la France et l’Europe avec sa fille ( mi-sorcière de guerre, mi-vampire donc). Pour se protéger, elle décide de vivre en marge de la société surnaturelle et de faire usage le moins possible de la magie. La seule entorse à cette règle est Beth, une louve- garou, bras droit de l’alpha local ( enfin des personnages féminins qui savent se faire respecter), qui est à la fois sa meilleure amie, sa confidente et la nourrice de sa fille. Manque de pot, peu après son arrivée à Burlington, elle tombe sur Raphaël, le chef des vampires du coin et aussi l’un des plus vieux ( plus les vampires sont vieux, plus ils sont puissants) de son espèce. Évidemment, il découvre son secret et loin de prendre peur ( je rappelle que le loisir préféré des Vikaris c’est de dézinguer du vampire et du démon. C’est presque viscéral chez elles), il décide d’en tirer profit et insiste auprès du directum pour la faire nommer Asayim. Rebecca devient donc une sorte de tueur à gages, détective privé au service du Directum. Pour le plus grand malheur des criminels de la région.
De par son éducation, Rebecca est intraitable ( voir un peu psychopathe, ça dépend du point de vue). Pour elle, la fin justifie les moyens et menacer, tuer, torturer les gens, ça ne lui fait pas peur. On est bien loin de la jeune fille crédule et enamourée. Les mecs ont intérêt à faire attention s’ils veulent garder leur virilité intacte.
Autre point original, Rebecca est avant tout une mère. Si ses méthodes éducatives sont parfois un peu spéciales ( il lui arrive de pétrifier sa fille pendant une journée pour la punir), elle ferait n’importe quoi pour la protéger.
- Parce-que les personnages secondaires sont vraiment trop cool.
Les personnages secondaires sont très nombreux ( trop pour que je vous les cite tous) et très différents. L’auteure ne s’est pas contentée de développer le couple Rebecca/ Raphaël, ce dernier est d'ailleurs peut-être le personnage dont on a le plus de mal à cerner la personnalité. Tous les personnages ont fait l’objet d’un traitement approfondi, notamment les personnages féminins, avec la petite Leonora ( Leo ), neuf ans au début de la série, la fille de Rebecca et Beth, sa meilleure amie. Mais les personnages masculins sont aussi très sympa et tous ne veulent pas tous coucher avec elle ( Raphaël n’est quand même pas tout seul sur le coup. Le pauvre va voir la concurrence s’accentuer au fil des tomes. Notamment avec Bruce un loup-garou des steppes qui en plus joue au baby-sitter et fait la cuisine et le ménage ! mais chut, je ne vous en dis pas plus) .
- Parce-que Cassandra O'donnell a une plume très agréable et pleine d'humour.
Rebecca est la narratrice de cette série, et le moins que l’on puisse dire c'est qu’elle a un humour bien à elle. L’auteure a bien réussi à faire transparaître la personnalité singulière de Rebecca à travers sa plume. Son détachement par rapport aux situations les plus horribles à tendance à rendre certaines scènes ou dialogues un brin surréaliste. On aime ou on n'aime pas, mais perso, moi, j’adore.
“ _ La chasse aux humains est interdite, Lynx. Tu as enfreint les lois de l'Etat du Vermont, je vais devoir te tuer, dis-je, en pointant mon arme dans sa direction.
Oui, bon d'accord, ce n'était pas très original, mais même si je décidais d'introduire dans mes condamnations à mort un peu de créativité et de poésie, mes discours devraient obligatoirement se terminer par "je suis venue pour te buter". Alors, je ne voyais vraiment pas pourquoi j'aurais dû me fatiguer à y mettre les formes ? “
Qu’est-ce que vous en dites ? Ça change de toute ces héroïnes ( et auteurs) qui se prennent un peu trop au sérieux.
L’écriture est fluide, dynamique. Les scènes s’enchaînent sans temps mort. J’ai vraiment dévoré chacun des tomes à une vitesse hallucinante. Parfait pour lire sur la plage ( il ne manque plus que le soleil ! )
En résumé, si vous souhaitez une lecture légère et rafraîchissante pour l’été, je vous conseille chaudement la série Rebecca Kean.
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