Editeur : Pygmalion
Policier / humoristique
pages : 364
Résumé :
“ Il y a des filles qui n’ont pas de bol. Celles qui ont tiré les mauvaises cartes dès le début. Celle-là, on n’a ni envie de les engueuler, ni de leur tirer dessus. Puis il y a celles qui prennent les mauvaises décisions quoi qu’il arrive. Bref, les filles à emmerdes. J’appartiens clairement à la deuxième catégorie. Oh, je ne m’en glorifie pas. C’est un état de fait. J’attire les catastrophes. Quoique je dise ou quoi que je fasse, il y a toujours un couac. Celui du jour est sans nul doute de m’être portée au secours d’un type qu’on venait de balancer nonchalamment dans un fossé. Parce qu’une chose est sûre, si j’avais su dans quoi je mettais les pieds en ramassant ce porte-poisse, j’aurais tourné les talons et poursuivi ma route sans me retourner.
Mais, la curiosité est un vilain défaut et, dans le petit bourg de province normand où j’ai grandi, les secrets et les drames prolifèrent aussi vite que la gastro et les cancans rattrapent toujours les coupables."
Cassandra O’Donnell est une auteure que j’adore ( j’ai d’ailleurs consacré dernièrement un article à sa série Rebecca Kean que vous pourrez retrouver ici). Elle a un réel talent pour les situations improbables, à la limite de l’absurde et les personnages au caractère bien trempé. Je la connaissais en tant qu’auteure d’urban fantasy, je la découvre ici dans un genre tout à fait différent, le policier.
Julie Dumont, jeune journaliste parisienne, se prépare à aller rendre visite à ses parents dans sa Normandie natale. Un aller-retour rapide le temps de fêter leur anniversaire de mariage. Jusque-là, rien d’extraordinaire, sauf que rien ne va se dérouler comme prévu. D’abord à cause de l’inconnu qu’elle retrouve entièrement nu dans son lit le matin du départ ( l’abus d’alcool est mauvais pour la santé. Physique et mentale ), puis du journaliste à moitié mort balancé d’une voiture en marche à quelques mètres d’elle alors qu’elle était presque arrivée à destination . Comme si cela ne suffisait pas, une invitée de ses parents meurt en plein milieu de la réception. Remarquez, il y a pire endroit pour mourir qu’un établissement de pompes funèbres. Car, oui, les parents de Julie sont croque-morts et n'hésite pas à organiser leur petite fête sur leur lieu de travail. Vous croyez que ça s’arrête là ? Vous êtes loin du compte. La pauvre Julie va vivre le séjour le plus Rock and roll de sa vie. Qui a dit que la Normandie était ennuyeuse ?
"Le long du trajet qui me conduisait à Évreux – des champs, des villages, des champs, des villages –, je me demandais si je ne devais pas faire demi-tour et tout bonnement ramener le gars qui gémissait sur ma banquette arrière à l'endroit où je l'avais trouvé plutôt que de le laisser clamser dans ma bagnole. (Ben oui, on peut dire ce qu'on veut, les flics se montrent souvent extrêmement tatillons et soupçonneux avec les gens qui trimballent illégalement des macchabées. Va comprendre…)"
Je m’attendais à beaucoup de choses de la part de Cassandra O’Donnell, et le moins qu’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçu. J’ai retrouvé le style léger, limite sarcastique, n’hésitant pas à plaisanter de tout, même de la mort, que j’avais adoré avec Rebecca Kean.
Julie est le genre de fille qu’on s’attend plus à trouver dans "Accro au shopping" que dans Hercule Poirot. Journaliste “ santé-beauté” pour un magazine de féminin, rêvant de podium et de talons aiguilles, avec une vie sentimentale proche du néant depuis que son petit copain l’a trompé, elle a un petit côté Britget Jones. C’est le genre de madame tout le monde à qui on peut s’identifier avec ses qualités - elle est intelligente, débrouillarde, et déterminée- et ses défauts - elle est très gourmande et à un caractère de cochon.
Les autres personnages ne sont pas en reste. C’est simple, les personnages de ce roman sont plus barrés les uns que les autres. De la mère un peu foldingue qui tient absolument à la marier et n’hésite pas à inviter son ex ( rappelez-vous, celui qui l’a trompé ) à dîner pour les remettre ensemble, au grand-père lubrique et ses copains de belotes, en passant par les commères du village, Cassandra O’Donnell joue avec brio sur les stéréotypes. Résultats, des personnages attachants et hauts en couleurs qu’on parvient sans peine à identifier dans notre entourage.
Julie est le genre de fille qu’on s’attend plus à trouver dans "Accro au shopping" que dans Hercule Poirot. Journaliste “ santé-beauté” pour un magazine de féminin, rêvant de podium et de talons aiguilles, avec une vie sentimentale proche du néant depuis que son petit copain l’a trompé, elle a un petit côté Britget Jones. C’est le genre de madame tout le monde à qui on peut s’identifier avec ses qualités - elle est intelligente, débrouillarde, et déterminée- et ses défauts - elle est très gourmande et à un caractère de cochon.
Les autres personnages ne sont pas en reste. C’est simple, les personnages de ce roman sont plus barrés les uns que les autres. De la mère un peu foldingue qui tient absolument à la marier et n’hésite pas à inviter son ex ( rappelez-vous, celui qui l’a trompé ) à dîner pour les remettre ensemble, au grand-père lubrique et ses copains de belotes, en passant par les commères du village, Cassandra O’Donnell joue avec brio sur les stéréotypes. Résultats, des personnages attachants et hauts en couleurs qu’on parvient sans peine à identifier dans notre entourage.
"- Tu connais ta mère. Elle est capable de nous conduire à la ruine et de laminer la réputation de notre entreprise en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
- Un jour, il faudra que tu m'expliques la raison pour laquelle tu l'as épousé.
Il haussa les épaules.
- Elle a de bon côtés...
- A en croire sa mère et sa petite amie, Hitler aussi."
Le roman porte bien son nom. Les situations les plus improbables s'enchaînent pour la pauvre Julie qui souffre vraiment de malchance. Un vrai aimant à problème cette fille. L'enquête en elle-même est plutôt sympa et nullement éclipsée par le côté comique du roman. Ceux qui suivent mon blog doivent commencer à savoir que j'ai beaucoup de mal avec le policier. Ce n'est pas mon genre favori loin de là. Soit je vois arriver la réponse au problème à trois kilomètres, soit j'ai l'impression que l'auteur se plait à nous noyer sous un flot de détails inutiles et que le roman n'avance pas. Bref, la plupart du temps, je m'ennuie. Ce ne fut pas le cas ici. Le récit est rythmé et la fin surprenante. Si tous les romans policiers pouvaient être comme ça, je pense que j'en lirais beaucoup plus.
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